Après les débuts en Supersport, les premiers tests avec le MotoE. En effet, Nicholas Spinelli fait également ses débuts en championnat du monde électrique, découvrant ainsi la Ducati V21L. Le nouveau pilote Pons Racing n’a pas à faire de comparaison avec l’Energica Ego Corsa, mais c’est certainement un autre monde que les motos « classiques ». A Jerez, malgré le mauvais temps, Spinelli a pu réaliser deux jours d’adaptation au vélo électrique rouge. Observant également le travail de l’expert box mate et ami Mattia Casadei, un pied dans cette nouvelle aventure. Voici les premières impressions après essai sur la piste andalouse.
Nicholas Spinelli, une course après les deux manches Supersport entre l’Australie et la Malaisie !
Oui, exactement! Dimanche après la course à Mandalika, j’ai immédiatement couru chez moi, pris une douche, fait mes valises à la hâte et je suis parti. J’ai pris quatre vols pour aller à Jerez, puis avec les fuseaux horaires et le décalage horaire j’ai été un peu découragée. Au final, cependant, nous avons réussi à faire les premiers tests MotoE et ils ne se sont même pas si mal passés, puisque nous avons terminé troisièmes. Je suis très content surtout parce que j’ai tout de suite réussi à bien m’entendre avec la Ducati. À mon avis, ils ont fait un très bon vélo, clairement comme chaque nouveau vélo, il y a quelque chose à réparer, mais c’est déjà un bon début.
Vous êtes habitué aux vélos « classiques ». Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette moto électrique ?
J’ai été très impressionné par la difficulté avec laquelle il peut entrer dans les virages. Je ne peux pas faire de comparaison avec le vélo de l’année dernière mais, en regardant un vélo « traditionnel », on arrive à freiner un peu moins vite car de toute façon il y a plus de poids et moins de frein moteur. En général, cependant, il a de nombreux points valables et sur le mouillé, vous êtes capable d’aller très, très vite, ce à quoi je ne m’attendais pas. Je venais de la course humide de Phillip Island et de toute façon il y avait moins d’adhérence que lorsque j’ai roulé en MotoE, cela m’a beaucoup surpris. Même sur le sec alors je me suis adapté tout de suite et j’en suis très content, ça veut dire que c’est une moto qui n’est pas trop difficile à prendre en main et qu’ils ont fait du bon boulot.
En tant que débutant, avez-vous déjà demandé des conseils ou des informations à d’autres ?
Oui, j’ai parlé aux autres et ils m’ont expliqué certaines différences, même quelque chose à propos de la moto de l’année dernière. Clairement, étant le premier test collectif, nous avons quelques problèmes : c’est une nouvelle moto, mais la façon dont nous avons commencé se passe déjà très bien.
L’heure est-elle arrivée avec le time attack ou sans le risquer ?
Avant tout, j’ai pensé à trouver les meilleures sensations avec la moto, sans penser au temps. Nous avons eu de bons retours, puis lors de la dernière session de la dernière journée, j’ai essayé de passer un bon moment. Mais la piste était mouillée et je suis sorti large dans un virage, malgré ça j’ai fait un bon tour ! Je dois également souligner le travail des techniciens Ducati : nous avons détecté un problème et quelques jours plus tard ils nous ont apporté la nouvelle carte. Ils essaient vraiment dur.
Premier contact également avec l’équipe Pons, comment ça s’est passé ?
Je partage le garage avec Mattia Casadei : c’est plus facile quand on a un coéquipier italien que l’on connaît déjà. Ensuite ça s’est bien passé avec l’équipe : ils sont sympathiques, accueillants et ils ne m’ont pas mis mal à l’aise. Pour être honnête, cependant, nous n’avons pas pu faire de grandes choses à cause des conditions mi-humides et mi-sèches. C’était donc un peu difficile de trouver la bonne moto, mais malgré la situation, nous avons bien travaillé.
Comment Nicholas Spinelli se comporte-t-il sur le mouillé, est-ce un point faible ?
Je me sens bien, cependant sur le mouillé mon rythme est toujours un peu plus calme et j’essaie de m’améliorer petit à petit. Disons que s’il pleut durant l’année nous sommes déjà tout à fait prêts !
Connaissez-vous la moto électrique, cela va-t-il changer quelque chose dans votre routine ?
Non, je pense que l’entraînement que je fais est aussi plus que bon pour le MotoE. La moto pèse plus, mais pour être honnête pendant que je cours, je ne la sens pas tellement. Le fait est que de toute façon on fait 8-9 tours maximum, il y a une grosse différence par rapport aux 18 en Supersport.
Cependant, il y a aussi une grande différence entre une MotoE et une Supersport. Comment gères-tu ça?
Je ne sais pas si cela peut s’appeler un cadeau, mais j’arrive tout de suite à m’adapter à une moto. Bien sûr, quand je suis arrivé sur le MotoE j’ai été aidé par le fait que c’est une moto facile, mais j’ai quand même réussi à changer sans difficulté. Le premier jour sous la pluie était moyen, quand il faisait plus sec, j’ai pu aller vite. Nous verrons en Catalogne, à mon avis Ducati fera un autre petit pas.
Un avis : comment voyez-vous ce vélo sur la piste de Barcelone ? Les essais sur ce circuit seront-ils décisifs ?
J’étais en Catalogne il y a des années, la dernière fois en 2014. Difficile à dire… Jerez est un circuit très sélectif, avec des gros freinages et des virages rapides, donc selon moi un circuit complet. Au final, je n’ai roulé qu’en Moto3 à Barcelone, ça aura beaucoup changé en neuf ans. Bien sûr, cependant, étant italien, j’aurais aimé faire quelques essais en Italie, mais je m’adapte aux choix.
Que pensez-vous du format 2023, avec tout en deux jours et des courses uniquement le samedi ?
C’est une question d’ajustement à la fin. Ce seront de petites courses stressantes, mais physiquement, vous pouvez le faire. C’est peut-être un peu compressé comme programme, mais s’ils l’ont fait, il y aura une raison et je respecte les décisions. Même si j’aurais préféré un samedi et un dimanche de toute façon.
Photo: Social-Nicholas Spinelli