Champion de la Red Bull Rookies Cup et donc également observé dans une perspective mondiale particulière. Ayumu Sasaki il est arrivé en Moto3 avec une belle carte de visite, ce qui l’a donc immédiatement placé comme un excellent espoir du Soleil Levant. En réalité, le parcours du champion du monde du joueur de 22 ans de Yokosuka a été résolument difficile. Un talent émergent qui a eu du mal à s’exprimer sur la scène internationale, du moins jusqu’à cette année. 2022 est apparu comme le tournant, la prochaine saison servira à confirmer les progrès indéniables. Certes alors les supporters de son pays, longtemps sans succès, aimeraient bien le voir se battre pour la Coupe du monde…
Un passé glorieux
Il n’y a que deux cavaliers capables de gagner dans la classe mineure. On parle de Kazuto Sakata, champion en 1994 et 1998, entre les deux il y a aussi la période de deux ans gagnante signée par Haruchika Aoki, qui a triomphé en 1995 et 1996. Mais tout cela s’est passé dans le 125cc historique, ça fait longtemps temps depuis lors. Mais après des décennies de maigre, si ce n’est pour quelques résultats significatifs sporadiques, des signes résolument encourageants sont remarqués. Qui sait si Ayumu Sasaki peut vraiment devenir le nouvel espoir d’un Japon qui, après la période des noms légendaires, n’a pas connu de séquelle.
Sasaki, je primi segnali
Les débuts mondiaux de Sasaki remontent au GP de Malaisie 2016 en tant que remplaçant, ses débuts à plein temps ont eu lieu l’année suivante. On s’attendait à ce qu’il puisse passer à la vitesse supérieure, mais les quatre premières années en Moto3 sont vraiment difficiles. Un seul podium s’impose comme un résultat important, mal équilibré par de nombreux zéros entre abandons et classements hors zone de points. En 2021, les difficultés ne manquent pas: au Mugello, il fait partie des protagonistes innocents de l’accident mortel de Dupasquier, en Catalogne, il fait sauter le KTM Tech3 en raison d’une mauvaise chute avec traumatisme crânien. Mais globalement il chute moins en course, est bien plus souvent dans le top dix, décroche un podium : il double presque les points de l’année d’avant et s’empare du top dix mondial, auparavant décidément bien plus loin. Signale que quelque chose est définitivement en train de changer.
2022, le choc
En cette saison qui vient de s’achever il rejoint le Max Racing Team : l’ascension continue, en effet c’est une ascension accomplie presque en un temps record. On se souvient qu’il a raté deux GP en raison d’une blessure après la peur au Mugello, lorsque Sasaki a été percuté par Masia. Frissons à l’idée de ce qui s’est passé l’année précédente sur cette même piste, mais pour le jeune japonais, c’est tout à fait différent. C’est un malheureux double zéro qui pèse sur le bilan de la saison, comme les quatre autres abandons en course. Pour 14 GP sur 20, cependant, Sasaki vole : les deux premières victoires mondiales brillent surtout, auxquelles s’ajoutent sept autres podiums et une 6e place comme son plus mauvais résultat. Dommage pour les précieux points perdus dans ces manches mentionnées ci-dessus, mais la 4ème place parle clairement.
Saki et Mondiale ?
Le talent prometteur du Rising Sun était le meilleur après le trio mondial de cette année. Mais ils vont tous en Moto2, il est donc logique de considérer immédiatement Sasaki comme le premier favori pour 2023. En sera-t-il capable ? La gestion de la pression doit être évaluée, ce qui semble rhétorique mais est au contraire fondamental dans l’esprit d’un motard. L’exemple de son compatriote Ogura en classe intermédiaire parle de lui-même, Sasaki ne s’est pas encore retrouvé dans une telle situation. Il faut espérer éviter blessures ou épisodes malheureux, le porte-drapeau Husqvarna IntactGP doit alors maintenir la constance et la juste dose de « malice » dont fait preuve ce 2022. La belle progression affichée sur ce millésime, c’est pourtant le côté positif, ce qui laisse supposons que oui, Ayumu Sasaki est sur la bonne voie pour devenir si « dangereux » qu’il risque le championnat Moto3.
Crédit photo : motogp.com