La lutte mondiale avec Pedro Acosta est terminée depuis quelques temps déjà, Tony Arbolino en est bien conscient. Le retour à la victoire à Phillip Island, dans des conditions prohibitives, ne change rien au rapport de force en Moto2, mais confirme la situation que l’on connaît depuis longtemps. Une petite consolation peut être qu’Arbolino est la deuxième force du championnat, mais aurait-il pu être plus proche, protagoniste d’un face-à-face de championnat du monde ? Une question qui n’aura pas de réponse, compte tenu du déclin soudain du nombre, trop grand nombre de médecins généralistes, qui a marqué son année 2023. Est-il en train de se rétablir ? Le pilote lombard cherche confirmation à Buriram, il veut avant tout se prouver qu’il a retrouvé le bon chemin au moins dans cette dernière partie de saison.
Le seul qui peut reporter la fête
Tony Arbolino le dit clairement, l’objectif sur les trois dernières manches restantes de la saison n’en est qu’un. « Je veux juste battre tout le monde et gagner » » a-t-il déclaré à la veille des premiers tests en Thaïlande. Le Championnat du Monde est désormais quelque chose de lointain, le porte-drapeau Marc VDS le sait bien : « J’ai perdu trop de points au cours de l’année. Mais je vais essayer de lui rendre les choses plus difficiles. Pedro Acosta possède la première balle de match sur le Circuit International de Chang, Tony Arbolino est le seul à pouvoir mathématiquement encore reporter la clôture des comptes qui attribuerait ainsi le deuxième titre en carrière au pilote de Mazarron. Tous les autres sont désormais exclus, même le n°14 a 56 points de retard, il est donc assez loin, mais il est déterminé à empêcher son rival de prendre les 19 points nécessaires ce week-end.
Arbolino: « Nous ne nous y attendions pas »
Pedro Acosta figure parmi les favoris depuis la saison dernière. Après l’excellent début de saison, on s’attendait cependant à ce que Tony Arbolino soit capable de le « déranger » et de créer un bon face-à-face pour la couronne mondiale. « Nous étions tous les deux rapides, au même niveau. » Jusqu’à la chute. Ce qui s’est passé? « Il y a eu une grosse baisse, on ne s’y attendait pas et on a un peu paniqué » Arbolino a admis. « Quand nous avons commencé à avoir des problèmes, nous avons commencé à travailler sur la moto pour les réparer, mais ce n’était pas la bonne voie et nous sommes revenus en arrière. » Il semble que la situation s’améliore désormais, trop tard pour rêver grand mais suffisamment pour tenter de poursuivre le « combat », du moins sur le papier.
Photo : Social-Tony Arbolino