Le deuxième week-end en tant que pilote mondial est également dans les archives. Mattia Rato a profité de cette opportunité au sein du Mandalika SAG Team, participant également au GP de Catalogne pour remplacer Taiga Hada, blessé. Et il y a encore une petite lueur d’espoir pour Misano aussi, le retour du pilote japonais n’est pas encore certain… Mais pour le moment, le Lombard de 18 ans, qui fait partie de l’équipe AGR en le Championnat d’Europe Moto2, profite de cette double opportunité, en attendant les essais de mi-septembre en Aragon puis la reprise du championnat en octobre. Mais comment Mattia Rato se juge-t-il après ces deux tours ? Qu’avez-vous appris pendant la Coupe du Monde ? Notre entretien.
Mattia Rato, 2ème week-end du Championnat du Monde Moto2.
Je connaissais déjà Barcelone, mais c’était un peu difficile de s’adapter au pneu : en Autriche on utilisait un pneu plus tendre que celui du JuniorGP, celui-ci était plus dur. Cependant, nous avons travaillé dur, nous avons réparé le problème et nous sommes quand même allés vite. Mon meilleur temps et celui du premier sont de 1,4 seconde, sauf que dans le Championnat du Monde Moto2 tu te retrouves 25ème ! Mais au final, je suis très content du week-end.
Connaître le tracé vous a-t-il déjà beaucoup aidé ?
Super! Je suis entré en Autriche et je n’ai pas bien compris où j’étais, en plus des problèmes techniques qui peuvent survenir. Cette fois, je suis entré et je savais vers qui me tourner.
Parlez-nous des différentes séances.
Cette fois, nous avons réussi à faire tous les tours. Les qualifications ont été très chaotiques à ce moment-là, mais je les ai bien gérées par rapport à ce que j’ai fait en Autriche. La course s’est bien passée aussi, je suis resté dans le peloton et j’ai pu me battre avec d’autres coureurs, ce que je n’avais pas pu faire auparavant. Cependant, dans les deux derniers tours, l’avant s’est rapproché ou l’arrière a démarré et les autres ont pris un petit écart, alors j’ai pensé à gérer et à aller au bout.
Par rapport à la manche européenne Moto2 de Catalogne, avez-vous dû changer quelque chose ?
J’ai dû m’adapter aux différents composés de gomme : en JuniorGP, nous en avons un pour toute l’année alors qu’en Championnat du Monde, cela dépend de la piste. Du coup, j’ai pas mal modifié les lignes et donc aussi la façon de rouler. Avec le doux [in Austria] Je pouvais m’incliner davantage, être plus rapide au milieu du virage, mais avec celui-ci, pour aller plus vite, j’ai dû relever la moto beaucoup plus tôt. Étant derrière les autres, j’ai compris plus vite, mais j’ai commencé à un rythme plus lent que ce que j’avais prévu de faire, puis j’ai continué à m’améliorer.
Mattia Rato, était-ce donc une course « différente » pour vous ?
Non, c’était à peu près la même course. Un peu de remontée dans les premiers tours, puis une gestion des pneumatiques jusqu’au bout. Il y a peu d’adhérence à Barcelone, donc le pneu chauffe et descend beaucoup vers la fin de la course. Il y avait aussi pas mal de saleté, j’avais de la poussière à l’intérieur de ma combinaison en fin de course, puis vendredi j’ai heurté quelques cailloux et j’ai eu quelques bleus au cou. C’est une caractéristique de la piste, c’est pareil au CEV, sauf qu’avec un pneu un peu plus tendre on a moins souffert.
Globalement, comment avez-vous grandi par rapport à l’Autriche ?
En qualifications, j’ai fait beaucoup d’erreurs, cette fois j’ai mieux géré et je suis allé plus vite. En course ensuite, j’arrive toujours à faire mieux qu’en essais libres ou en qualifications. En Autriche, j’avais terminé 19ème, mais beaucoup de gens avaient chuté et deux avaient repris la course : j’apparaissais plus devant, au lieu d’être avant-dernier. Moins de chutes cette fois, je termine 22ème mais ça s’est beaucoup mieux passé : je suis resté dans le groupe, je me suis battu, j’ai dépassé des coureurs… Je suis plus content, il y a eu un grand pas en avant.
Mattia Rato, quelle note te donnerais-tu ?
Je me donne un 7 et demi. Disons que je suis réaliste.
Dans quelle mesure ces deux GP vous aideront-ils dans le Championnat d’Europe Moto2 ?
Très! Surtout pour régler le vélo plus rapidement et trouver la limite plus rapidement pour aller vite. Les courses du CEV me semblaient longues, mais maintenant elles ressemblent presque à des sprints. Puis en qualifications il fallait se réveiller immédiatement pour régler l’heure, un quart d’heure ne dure rien. Je sais donc que je peux réaliser un bon chrono tout de suite avec le premier pneu, puis y réfléchir, revenir, changer et faire encore mieux : ce sera une belle main.