Son premier GP en Championnat du Monde Moto2 est archivé, comment ça s’est passé ? Mattia Rato a vécu une grande émotion, qu’il revivrera lors du prochain rendez-vous en Catalogne, toujours dans l’équipe Mandalika SAG en remplacement de Taiga Hada, blessée. Une bonne opportunité pour le pilote du Team AGR dans la catégorie européenne, qui profite d’une belle opportunité pour observer de près les pilotes MotoGP et donc aussi grandir pour son championnat. Beaucoup de nouveautés dans le GP d’Autriche pour Mattia Rato : le circuit, l’équipe, quelques différences par rapport à son KALEX, les rythmes mondiaux… Quel a été le premier impact ? Nous avons pu l’entendre pour nous laisser raconter les premières sensations, ci-dessous notre interview.
Mattia Rato, comment s’est passée la première mondiale ?
Je suis assez content du week-end, c’était difficile car de toute façon entre l’excitation et tout ce qui est nouveau… Mais j’ai réussi à garder l’excitation sous contrôle et à toujours entrer en piste concentré. Cependant, vendredi a été compliqué : lors de la première séance, je n’ai fait qu’une dizaine de tours puis une sonde s’est cassée, donc je n’ai plus jamais roulé. Sauter une séance m’a conditionné : j’aurais pu avoir plus de temps pour comprendre la moto et régler d’éventuels problèmes, mais je n’ai compris certaines choses qu’à partir de la deuxième séance.
En général, quel a été le premier impact ?
Ceux-là sont fous ! Dans le premier virage, tout le monde était déjà à la limite, alors que je devais déterminer dans quelle direction allait la piste. Puis tout le monde m’a dépassé, je suis sorti le premier mais je les ai aussi laissés aller voir ce qu’ils faisaient dans les virages, quelles trajectoires, où ils freinaient… Ils sont tous allés vite tout de suite.
Avez-vous observé quelqu’un en particulier au cours du week-end ?
J’étais derrière beaucoup de pilotes pendant quelques virages. Le chrono parle, mais au final ils sont tous très rapides. Je n’ai pas réussi à attraper les tous premiers, mais j’ai remarqué que le seul qui conduisait différemment était Ogura : il la conduisait d’une manière plus « sale », plus de côté.
Regardons plus précisément les séances, comment se sont déroulées les qualifications ?
Je me suis trompé, disons que je ne pensais pas qu’ils étaient si courts et que je n’ai pas bien géré le temps, mais ce n’est pas tout. J’étais dans un petit groupe qui s’est ensuite arrêté pour ne pas être suivi, pendant que ceux qui étaient plus en avant tiraient. Je suis resté seul, sans personne pour m’aider. Mais je n’ai pas réussi un tour bien fait.
Mattia Rato, y a-t-il un aspect sur lequel vous vous êtes trouvé plus difficile ?
J’aime avoir une moto très stable à l’avant, mais avec ces pneus, c’est difficile de trouver un bon niveau de confiance. J’ai manqué ça.
Puis vient votre première course mondiale, comment ça s’est passé ?
Très difficile : je n’avais toujours pas un excellent ressenti avec la moto et je ne savais pas trop comment elle pouvait se comporter après un certain nombre de tours. Je ne dis pas que je dois y aller lentement, mais je devais quand même faire attention aux pneus. Au final ça s’est bien passé, mais les autres sont vraiment forts ! Cependant, je pense qu’à Barcelone nous pourrons rester un peu plus longtemps dans le groupe.
Comment vous êtes-vous retrouvé avec ce vélo ? C’est un peu différent de votre KALEX du Championnat d’Europe Moto2.
Le cadre est toujours le même, mais la grande différence réside dans l’électronique. La moto a un peu plus de puissance et le rapport de démultiplication est donc très différent du nôtre.
Une autre nouveauté est l’équipe. Mattia Rato, comment vous êtes-vous retrouvé au sein de l’équipe SAG ?
Très bien, ils m’ont tout de suite donné le sentiment de faire partie de l’équipe. Ils m’ont beaucoup aidé, nous avons même fait des tours de piste ensemble et ils m’ont expliqué quelques secrets. Je suis vraiment heureux.
Le morceau était également nouveau pour vous. Quelle impression le Red Bull Ring vous a-t-il fait ?
Certains virages ont été faciles à réaliser dès le départ, d’autres étaient un peu plus complexes et j’ai dû faire plus attention, même pour les nids-de-poule. Il a fallu savoir où doubler, les points de freinage, quand mettre les gaz… Mais dans l’ensemble, j’ai bien aimé, c’est une piste très sympa ! Peu mais de beaux virages, les deux derniers notamment.
Mattia Rato, comment vous évaluez-vous dans ce premier GP ? Quel vote vous accordez-vous ?
Je me donne un 7, 7 et demi allez. Je viserai plus haut en termes de sensations lors du prochain GP.
Vous courrez également en Catalogne, vous connaissez le circuit et vous avez déjà brisé la glace. Comment voyez-vous votre deuxième épreuve mondiale ?
Ce sera un peu plus facile parce que je connais déjà la piste, sinon ce sera toujours très compliqué étant donné que les autres sont vraiment rapides. Je ne me fixe pas d’objectifs, j’y vais étape par étape, puis on verra quand j’y serai.