Un coup de tonnerre ou un arc-en-ciel ? Si un mariage n’aboutit pas, le divorce par consentement mutuel est souvent la meilleure solution. Lors des essais à Misano, Manuel Puccetti et Tom Sykes sont apparus sereins, presque comme s’ils s’étaient libérés d’un poids. Tom préférait ne pas parler mais était calme et souriant. Manuel Puccetti était très occupé dans les stands pour trouver la clé d’un écheveau encore assez complexe.
Manuel Puccetti avez-vous atteint la séparation ?
« Avant le tour précédent, nous avions parlé plusieurs fois par téléphone avec Sykes. Les résultats pour nous en tant qu’équipe et pour lui ont été clairement en deçà des attentes. Nous avons essayé mais avec ce package ensemble nous avons atteint ce niveau. Nous avons convenu que ce n’était pas suffisant : ni pour nous ni pour lui. On est encore presque au début du championnat : c’est normal qu’il ait d’autres opportunités et nous avons les mêmes. Nous recherchons une solution qui nous fera grandir également en vue de l’avenir ».
Qu’est-ce qui n’allait pas entre vous ?
« Honnêtement, je ne connais pas la réponse. Ce que nous avons fait jusqu’à présent a conduit à ces résultats. Plus ne pouvait pas être fait. Je lui souhaite le meilleur car c’est une personne exquise ».
Qui remplacera Tom Sykes ?
« Je te dirai lundi. Mahias est confirmé entre-temps pour ces tests. Nous essayons différentes choses testées au cours de ces mois afin de pouvoir décider comment continuer techniquement dans le reste de la saison ».
Selon les rumeurs du paddock, il semble y avoir eu un certain intérêt pour Gabriele Giannini mais aussi pour un pilote CIV Superbike avec une bonne expérience internationale. Y a-t-il quelque chose de vrai ?
« Nous avons parlé à différents coureurs. Entre autres, de nombreux étrangers qui courent dans d’autres championnats se sont proposés. Maintenant, nous voulons nous concentrer sur ce test avec Mahias qui connaît la moto, il a couru avec nous pendant deux ans. Il y a six mois, nous avons conclu avec lui dans le to ten. Nous n’étions pas satisfaits des résultats et cherchions un coureur pour franchir une étape. Nous n’avons pas réussi. Essayons à nouveau la route que nous avons laissée et testons à nouveau diverses choses techniques. À la fin des essais, nous tracerons une ligne pour comprendre s’il faut continuer avec lui ou opter pour l’un des cinq ou six coureurs à qui nous parlons ».
L’arrivée de Bahattin Sofuoğlu est-elle envisageable pour le Championnat du Monde Superbike 2024 ?
« Ce serait très romantique. Il est maintenant sous MV et son contrat expire cette année. Kenan va essayer de comprendre l’avenir de Bahattin qui a surpris tout le monde le week-end dernier mais pas moi car je sais que c’est un grand travailleur. C’est un talent décent, pas comme Toprak, mais il grandit de façon exponentielle. Il a fait un week-end mémorable et je lui souhaite bonne chance. Cependant, Kenan est catégorique : vous gagnez d’abord le championnat du monde, puis vous montez d’une catégorie et cela vaut aussi bien pour Oncu que pour Bahattin.. En tout cas, je pense qu’il va faire un grand championnat, tout progresse ».
En parlant de Supersport, comment va Can Oncu ?
« Oncu a un sérieux problème au bras gauche après l’accident d’Assen. Pour le moment il n’a aucune compétence manuelle, on ne connaît pas les temps de récupération, on n’a vraiment aucune idée : si ce sera deux semaines, deux mois ou un an« .
Photo Marco Lanfranchi