Il faut plus de courage pour exprimer ses sentiments et ses idées que pour courir 300 kilomètres. Pour la première fois, vingt-neuf pilotes ont trouvé la force d’écrire au président de la Fédération italienne de moto pour tenter d’établir un dialogue constructif. D’autres auraient aimé signer cette lettre mais ne l’ont pas senti car ils pensaient que rien ne changerait de toute façon et ils avaient peur de se retrouver parmi les “méchants”.
Ces mêmes craintes ont bloqué diverses personnes travaillant dans le paddock du CIV. Les faits ont cependant montré qu’il ne faut jamais avoir peur de s’exprimer, si c’est fait de manière sérieuse et correcte. Ce n’est que par le dialogue que nous pouvons grandir, avancer et nous améliorer. L’échange de lettres entre les coureurs et le président de la Fédération Italienne Mociclistica Giovanni Copioli est un succès pour tout le mouvement sportif italien. C’était l’occasion pour de vrais passionnés de se confronter et les bases étaient posées pour une relation de plus en plus ouverte entre les pilotes et la FMI. Les seules équipes absentes, qui malgré un soutien officieux à leurs pilotes, n’ont pas eu envie de s’exposer publiquement.
Concrètement, il semble qu’au moins une date devrait changer, la première, et que le CIV devrait commencer deux semaines plus tard. Cela évite une concomitance avec la première course du Championnat du Monde d’Endurance. Les pilotes EWC ne devraient donc sauter qu’une seule course du CIV ou EWC et ce sont la majorité des gars impliqués. Les programmes ne sont pas encore officiels mais théoriquement ils pourraient l’être : Saltarelli, Gamarino, Manfredi, Canepa, Krummenacher, Corti, Ferroni, Zanetti et peut-être Vitali, Tamburini et Bernardi. Les gars de MotoE continueraient et seraient pénalisés, cependant, il faut aussi comprendre les difficultés objectives de l’IMF : satisfaire tout le monde est objectivement impossible.
La lettre du président du FMI Giovanni Copioli
Bonne après midi les gars,
tout d’abord, je voudrais vous remercier pour le ton constructif et axé sur le dialogue de votre lettre, un élément qui a toujours été recherché par nous ainsi que par Federmoto. Je vous remercie également pour la passion et l’attachement au Championnat que vous avez exprimés. Inutile de préciser que sans vous le CIV ne pourrait pas être ce qu’il est : notre vaisseau amiral. Entrant dans le fond, je comprends vos raisons et difficultés, qui sont aussi les nôtres.
Créer un calendrier idéal est une entreprise de plus en plus complexe pour diverses raisons, à commencer par toutes les épreuves internationales, auxquelles s’ajoutent deux nouvelles courses du championnat du monde MotoE pour la nouvelle saison. A cela, il faut ajouter la disponibilité des Autodromes, naturellement de plus en plus réduite et, au regard de cette année, une certaine attente pour les calendriers du championnat du monde SBK et du championnat d’Espagne.
Je tiens à vous rassurer, nous travaillons à trouver un aménagement pour le CIV 2023, même en considérant qu’un calendrier national sans concomitance avec des compétitions internationales est objectivement impossible. Tant que c’est possible, c’est d’ailleurs ce que nous avons toujours fait, poursuivez le dialogue avec vous et travaillez à un changement qui soit dans l’intérêt de tous.
Un câlin sportif
Giovanni Copioli
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