Sur la piste nationale envahie par les fans, Ferrari affiche sa fierté mais cela n’a pas suffi à arrêter le rouleau compresseur de la F1. Max Verstappen a également conquis Monza, signant cette saison la dixième victoire consécutive, comme jamais dans l’histoire. Le troisième titre mondial a longtemps été une formalité, désormais le Flying Dutchman court pour battre les statistiques des grands du passé. À seulement 25 ans, le pilote Red Bull est-il le plus fort de tous les temps ?
Carlos Sainz, quel lion !
La pole de Carlos Sainz avait galvanisé les Rouges, mais il ressortait clairement de l’analyse des chronographes des essais que le GP d’Italie aurait été une affaire bien plus compliquée que l’attaque du tour tout ou rien. Le départ a été reporté à deux reprises en raison de l’arrestation de Yuki Tsunoda dans le tour de formation et au moment de vérité, l’Espagnol a pu défendre sa position. Max Verstappen s’est retrouvé pris en sandwich entre les deux Ferrari, avec Charles Leclerc aux aguets. Mais il faisait un froid glacial, comme d’habitude. Il a visé plusieurs tours à l’intérieur de la première chicane, à la recherche d’un écart que Carlos Sainz a réussi à masquer le plus longtemps possible. Mais à force d’insister, le Néerlandais a amené son rival à commettre une petite erreur qui a favorisé le dépassement réussi à la chicane Roggia suivante. L’incertitude concernant le vainqueur du GP d’Italie, s’il y en a jamais eu, s’est arrêtée là.
Carlos et Charles, dispute familiale
Dans le dernier tiers de la course, Sergio Pérez, parti en troisième ligne, s’est également approché des Ferrari de manière menaçante. Leclerc cédait facilement, pas tellement Sainz qui tentait encore une fois tout pour défendre sa position. Mais il n’y avait pas non plus de moyen contre le Mexicain : un doublé pour les monoplaces conçues par le génie Adrian Newey. Dans les cinq derniers tours, les deux Rouges se livraient un duel familial avec la troisième marche du podium. « Laissez-moi célébrer ce podium” » invoqua Sainz depuis la radio. Mais la boîte répondit glacialement : «Jouez-y mais ne faites pas de désastres ». Les deux SF-23 se sont touchés à plusieurs reprises, laissant craindre le pire. Mais même le dernier effort désespéré de Leclerc a été vain et l’accueil du public depuis la troisième marche du podium s’est porté sur Sainz. Un affront pour les Prédestinés et un problème de gestion supplémentaire, dans le futur, pour le nouveau patron de la Scuderia, Frédéric Vasseur.
Photo: Formule 1