Une nouvelle année commence et on danse, n’en disons pas autant pour Emanuele Pusceddu. Seulement 3 jours ont suffi à compromettre son approche de la saison prochaine. En 2024, le vice-champion en titre CIV Supersport aurait dû renouveler ses intentions de record personnel sous les couleurs du J-Angel Racing Team. Un renouveau déjà défini depuis quelques temps, avec d’ailleurs un projet visant à viser encore plus haut avec la nouveauté attendue du passage de Yamaha à MV Agusta. Une combinaison qui, sur le papier, figurait parmi les prétendants légitimes au titre. Au lieu de cela, à la stupéfaction générale, la séparation consensuelle a été annoncée dans la soirée du mercredi 3 janvier. La raison? Problèmes économiques. Un coup très dur pour le pilote romain, à quelques semaines seulement des premiers essais de pré-saison avec la F3 800 RR.
Emanuele Pusceddu, la nouvelle a été accueillie comme un coup de tonnerre. Avec le J-Angel Racing Team, vous aviez élaboré vos projets pour 2024 bien à l’avance, que s’est-il passé ces derniers jours ?
« Fin décembre, des écarts économiques sont soudainement apparus dans le budget alloué pour la saison suivante. Un sponsor important s’est retiré à la dernière minute et l’équipe n’avait plus d’alternative. Pour des raisons de force majeure, nous avons été contraints d’interrompre notre relation pluriannuelle. N’étant pas un pilote payant, à la lumière de ces développements, je voulais éviter de causer davantage de problèmes à l’équipe. ».
Imaginez l’amertume de se retrouver sans selle quelques jours après le début de la nouvelle année.
« Nous venions de faire le dîner de Noël habituel, de programmer les premiers essais en Espagne en février et, avant cela, nous avions décidé d’abandonner la R6 et d’adopter le projet F3, plus durable techniquement et économiquement. J’avais hâte d’essayer la nouvelle moto, cela nous aurait donné un bon coup de pouce par rapport aux Ducati… Je suis très déçu. ».
L’un des partenariats les plus anciens du cirque du Championnat italien de vitesse se termine de manière inattendue.
« Je suis réconforté par le fait que cette séparation forcée ne dépendait pas de la volonté de l’équipe, avec qui je suis parti en excellents termes. Ensemble, nous avons vécu de nombreux moments, bons et mauvais. Nous avons joué pour le titre du National Trophy 600 en 2020, ils étaient proches de moi quand je me suis blessé au Mugello en 2022, puis la première victoire et les joies l’année dernière en CIV Supersport ainsi que les débuts en World Supersport avec le sauvage cartes d’Imola et de Jerez. J’espère qu’un jour nos chemins pourront se croiser à nouveau. ».
Même prématurée, la saison d’Emanuele Pusceddu risque-t-elle déjà d’être compromise ?
« Bien sûr, ce n’est pas le mieux de se retrouver à pied en janvier, mais je ne lâche rien. Dans les semaines à venir, je continuerai à m’entraîner comme toujours, en attendant un appel. Dans ma carrière, j’ai couru en 600cc et en 1000cc. (à l’époque du European Stock 1000 ; ed.)Je n’exclus donc rien. Il me suffit de piloter une moto, que ce soit en CIV ou dans un trophée national ».
Crédit photo : Dani Guazzetti