Il est le grand-père du Championnat italien mais a l’enthousiasme d’un rookie. Simone Saltarelli, à 39 ans, sera, sauf surprise, le pilote « le plus âgé » de la série italienne. Il a une épouse splendide, une famille nombreuse, un magasin mais il n’a absolument aucune intention de quitter les compétitions. En effet, il a de plus en plus envie de courir et en plus du CIV Superbike il fera également le Championnat du Monde d’Endurance. Après sa grave blessure lors de la dernière course du Trophée National 2022, sa carrière sportive était fortement menacée mais il n’a pas abandonné. L’année dernière, il est monté deux fois sur le podium et a terminé le championnat italien de Superbike à la sixième place.
« Je suis le plus âgé du CIV mais ce n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Je suis fier de dire mon âge – Simone Saltarelli raconte à Corsedimoto – en plus de dame nature qui me permet d’atteindre 39 ans avec cette condition, il y a beaucoup de travail et d’engagement derrière cela. J’ai eu plusieurs blessures et celle de 2022 était très grave : il m’a fallu presque un an pour m’en remettre complètement. Aujourd’hui, en février 2024, je me sens aussi en forme que je ne l’ai jamais été de toute ma vie. J’ai changé de méthode d’entraînement, de nutritionniste et je suis vraiment excitée tout comme mon équipe, le TCF ».
Où trouvez-vous les stimuli ?
« J’ai une passion sans limites et incroyable. Je m’en soucie follement et si une course se passe mal, je souffre vraiment. La moto a toujours été mon débouché et peut-être aussi parce que je suis devenu père très jeune. En grandissant, j’ai continué à m’améliorer chaque année. 2023 a été magnifique. J’ai eu un peu de chance, c’est vrai, mais j’ai prouvé que j’étais là. Maintenant, je suis curieux de voir jusqu’où je peux aller, quels résultats je peux obtenir avec un bon package technique : c’est essentiel. »
La famille a-t-elle un rôle déterminant ?
« Ma femme et ma famille en général me soutiennent dans tout : c’est fondamental. Être pilote me prend beaucoup de temps et, en plus de ma femme et de mes enfants, j’ai aussi un magasin. Sans leur soutien, j’aurais déjà abandonné. Mes partenaires d’entraînement « le gang » jouent également un rôle important auprès de coureurs bien plus jeunes que moi qui me poussent et me stimulent. Si ma famille ne m’arrête pas, je continuerai à courir jusqu’à 45 ans. J’aime ça, j’apprécie ça et je sens en moi que j’en vaux la peine. »
Après la sixième place obtenue en 2023, quel est votre objectif désormais ?
« Cette année, nous aurons la nouvelle Honda, un meilleur matériel technique donc notre objectif est de marquer le plus de podiums possible et de nous rapprocher toujours plus du groupe de tête ».
Qui voyez-vous comme favoris pour la victoire finale du CIV Superbike ?
« Les équipes sont plus ou moins toujours les mêmes. Clairement Michele Pirro pour sa vitesse et le package technique dont il dispose. Ensuite Luca Bernardi avec Aprilia mais je suis convaincu qu’Alessandro Delbianco fera aussi très bien avec Yamaha. S’il commence l’année comme 2023 s’est terminée, on verra de bonnes choses : il a tout ce qu’il faut pour jouer le titre. De plus, je pense que cette année Riccardo Russo sera à nouveau parmi les grands noms : il a toujours été fort mais il aura aussi une superbe moto. Avec le TCF, je vais essayer d’être compétitif dans une saison qui sera vraiment importante pour moi. En termes de formation, j’ai donné et je donne vraiment tout et je constate le même engagement de la part de mon équipe donc il y a toutes les conditions pour bien faire. »
Photo de Dani Guazzetti
Jonathan Rea, la biographie officielle disponible sur Amazon