Alessandro Canevarolo avait été clair : il souhaitait amener le Championnat du Monde Superbike sur le circuit de Crémone. L’administrateur de l’usine de Lombardie, lorsqu’il a une idée en tête, le fait. Cependant, le timing a laissé tout le monde un peu interloqué : il a atteint son objectif non pas un mais quatre ans plus tôt. Les pilotes, les équipes et les professionnels en général s’attendaient à ce que le circuit de Crémone soit inscrit au calendrier du CIV en 2024, et non à celui du WorldSBK.
Comment en sommes-nous arrivés au Superbike en si peu de temps ? Alessandro Canevarolo explique tout à Corsedimoto.
« Notre idée était d’avoir un événement WorldSBK en 2026 ou 2027 : d’ici cinq ans, comme je l’ai dit dans l’interview de janvier. Nous avons commencé à discuter avec Gregorio Lavilla pour commencer à jeter les bases d’une projection future. Nous sommes allés à Most et c’est là qu’est apparue l’hypothèse de 2024. Nous avons pris un certain temps pour comprendre si cela était réalisable pour nous. S’ils nous avaient proposé d’organiser l’événement en mai, nous n’aurions absolument pas accepté. Cela aurait été de la folie, il y aurait eu un manque total de temps technique. En septembre, cependant, c’est faisable car nous avons tous les mois les plus chauds pour pouvoir travailler. »
Quelles interventions sont nécessaires ?
« Nous devons réaménager les trois derniers virages et préparer toutes les installations pour le public. Nous essaierons d’avoir 20 000 places. Notre objectif est d’avoir 60 mille spectateurs sur tout le week-end. Le paddock ne nécessite pas d’interventions particulières : c’est déjà suffisant puisqu’il n’y aura que trois plateaux : Superbike, Supersport et Championnat du Monde Féminin. Il faut moins d’espace pour le WorldSBK que pour le CIV où il y a beaucoup plus de classes et donc plus d’hospitalité, de tentes, etc. »
Les possibilités d’hébergement sont-elles suffisantes ?
« Nous sommes dans une position stratégique, à moins de 50 kilomètres de villes comme Parme, Mantoue, Desenzano et Milan n’est pas non plus très loin… Bien sûr, près du circuit, il n’y a pas de lits pour 20 mille personnes mais seulement ceux nécessaires pour les pilotes et les équipes mais il suffit de bouger un peu et tout y est. Nous ne manquons certainement pas de places de parking, bien au contraire. Ici, il y a de nombreux champs où vous pouvez garer vos voitures, camping-cars et motos. »
Le Superbike revient en Lombardie et les souvenirs remontent aux années d’or du Superbike à Monza.
«Je pense que cela a joué en notre faveur. Les organisateurs du WorldSBK étaient particulièrement désireux de revenir en Lombardie, 10 ans après le dernier Grand Prix de Monza. »
Y aura-t-il également le CIV sur le Circuit de Crémone l’année prochaine ?
« Non, les pilotes et les équipes aimeraient probablement ça mais nous ne sommes pas prêts au niveau du paddock. Peut-être en 2025, qui sait. Notre priorité était le Championnat du Monde Superbike puisqu’il s’adresse à notre cible : ceux qui roulent en moto. Nous sommes le circuit le plus populaire de toute l’Europe : six jours par semaine de mars à novembre. Nous accueillerons le Motoestate, la CIV Classic et la FMI Cup. Entre autres choses, cette dernière aura lieu en septembre et sera une sorte de test final en vue du Championnat du Monde ».
Le MotoGP est-il une utopie ?
« Pour le moment, nous sommes totalement concentrés sur le Superbike et nous ne pensons pas au MotoGP. »
Photo de : GoWem