Il y a un an, en Catalogne, Axel Bassani participait à sa première grande course. Sur le mouillé, il regardait tous les spécialistes du Superbike droit dans les yeux, sans jamais baisser les yeux. A tout juste 22 ans, avec la Ducati de Motocorsa, petit concessionnaire de la région de Lecco, il baptise ses premiers pilotes dans une course de Championnat du Monde. Trois pour être exact, avant le retour impérieux de Scott Redding. Il en manquait autant au final, mais résister aux Britanniques, vieux loup de toutes les mers, dont le MotoGP, aurait été de trop. Le « Bocia47 » a tiré les rames dans le bateau (pour ainsi dire …) et a apporté une étonnante deuxième place à Veneto, laissant l’impression que désormais nous aurions affaire à lui très souvent. En fait.
Prêt pour l’entreprise?
Douze mois plus tard, sur le même circuit, Axel Bassani aura la vraie chance de gagner : voici les programmes TV du week-end. A Magny Cours, il y a deux semaines, il était très rapide, presque au niveau de Toprak Razgatlioglu, Alvaro Bautista et Jonathan Rea. Dans les courses longues, il a signé deux troisièmes places: samedi ne payant que six secondes à Bautista, avec l’usine Ducati, dimanche seulement quatre à un Toprak sauvage en plein retour. « Presque » signifie qu’un facteur externe peut suffire à lui permettre d’élever le thermomètre d’aspiration. La pluie, par exemple. Axel Bassani sur le mouillé est une merveille. « En France j’ai démenti ceux qui disaient que je n’étais rapide qu’avec la pluie« Il a souligné. Mais c’est un fait que dans des conditions de mauvaise adhérence, cela pourrait créer encore plus de problèmes pour les trois à l’avant.
Jonathan Rea regarde aussi le ciel
Au-delà des attentes de plus en plus élevées que nourrit Bassani, le mouillé pourrait donner un bon mélange aux valeurs sur le terrain. Cette année, nous n’avons jamais rivalisé avec la pluie, et dans les quelques séances humides que nous avons vues, par exemple vendredi à Magny Cours, Jonathan Rea a réalisé une supériorité embarrassante. L’Irlandais du Nord en France a perdu de l’altitude, glissant à -47 points de Bautista. Il reste cinq manches, quinze courses, mais Bautista et Toprak volent et renverser l’inertie pour le Nord-Irlandais est fondamental. Il n’a plus gagné depuis mai dernier (Estoril) et battre Alvaro Bautista sur la piste sèche du circuit amical de Catalogne et la super Ducati (près d’un kilomètre d’affilée) semble être une conception hors de portée du potentiel actuel de Kawasaki Ninja. Sans oublier que Toprak vole également ici, malgré le haut niveau atteint lors des tests du mois dernier.
Avoir tendance à être laid
Les prévisions quelques jours plus tard ne sont pas très fiables, mais selon les principaux sites il semblerait que le Superbike affrontera un week-end plein de pluie. Les précipitations pourraient être flagrantes surtout le samedi et le dimanche, jours de courses. Bassani n’attend rien d’autre. La confrontation stellaire entre Alvaro, Toprak et Jonathan semblait la meilleure, mais Catalunya pourrait nous donner encore plus.