Andrea Verona est la star la plus brillante de l’enduro mondial mais est pratiquement inconnue du grand public. Le Vicenza de vingt-trois ans a remporté cette année son sixième titre mondial, dont le premier parmi les titres absolus, avec le GASGAS Factory Racing Team. Cependant, sa spécialité, ainsi que le procès, ne sont pas suivis. L’enduro est largement pratiqué au niveau des loisirs. De nombreux passionnés, de tous âges, partent en sortie moto entre amis et amateurs de courses. Mais ils ne regardent pas les courses à la télé.
« Cette année, nous avons atteint tous les objectifs que nous nous étions fixés en début de saison – raconte Andrea Verona à Corsedimoto – Nous espérons nous répéter dans les prochaines années. Ces résultats sont le fruit d’un travail considérable et je suis très heureux ».
Pourquoi l’enduro est-il autant snobé par le grand public ?
« L’enduro n’est pas bien reconnu car il n’y a pas autant de médias que dans les autres sports mécaniques. Mais c’est largement pratiqué, il y a beaucoup d’amateurs et de nombreuses entreprises qui y investissent. Il est vivant, avec beaucoup de mouvement et un excellent potentiel. Il est important que cela évolue également au niveau des médias afin de pouvoir toucher le plus de monde possible ».
Racontez-nous votre histoire ?
« J’ai 23 ans et j’ai remporté mon sixième titre mondial : cinq dans la catégorie et un au général, celui de cette année. Je me suis mis à la moto grâce à mon père qui a fait du motocross au niveau régional. Il a couru pendant 15 ans et m’a transmis sa passion du tout-terrain à 2 roues. J’ai commencé quand j’étais très jeune, à trois ans et demi. Je suis parti du mini-cross pour ensuite aborder l’enduro et j’ai choisi cette voie pour plusieurs raisons et ça ne s’est pas mal passé, au contraire. Je suis très content de la façon dont ça se passe, je n’aurais jamais pensé que je serais capable de monter aussi haut. »
Te verra-t-on un jour au Dakar ?
« Le Dakar m’attire évidemment. Ça ressemble à de l’enduro mais c’est en fait différent et avant tout je devrais essayer des parcours comme ceux du Dakar pour savoir comment ils sont car la conduite est différente de celle à laquelle je suis habitué. On peut sûrement s’y habituer et peut-être que dans un avenir pas proche, je pourrai essayer de penser à participer au Dakar un jour ».