Un peu plus de 300 jours se sont écoulés depuis son dernier podium en Championnat du monde, environ 330 depuis sa dernière victoire. Andrea Migno est inexplicablement à pied et a du mal à trouver une bonne selle, ne serait-ce que pour le CEV Moto2, le Championnat du Monde Supersport et même le CIV. Il a couru 153 courses en championnat du monde, marqué 659 points, conquis 11 podiums avec 2 victoires. En 2022, il termine le Championnat du monde Moto3 dans le top dix mais on lui demande des chiffres très élevés, comme si son passé n’avait jamais existé.
« Je suis toujours à pied – Andrea Migno se confesse à Corsedimoto – et je suis vraiment désolé. Ils demandent tous beaucoup d’argent, des chiffres que je n’ai pas et qu’il m’est très difficile de récupérer. »
Pouvez-vous nous donner une idée de ce qu’ils demandent ?
« Pour le Championnat du Monde Moto2 ils demandent 300 à 400 mille euros, pour le CEV Moto 2 ils veulent 200 mille euros, pour le Championnat du Monde Supersport un peu moins mais là aussi il faut des chiffres importants et de toute façon il n’y en aurait pas plus endroits où la grille est pleine ».
Pensez-vous aussi au CIV ?
« Ma priorité serait que le CEV reste dans la boucle et espère revenir au championnat du monde mais si je n’y arrive pas, j’évaluerais aussi le CIV, à la fois Supersport et Superbike. Au CIV, j’ai peut-être des chances parce que les chiffres sont moins élevés. J’y travaille mais c’est dur. »
Est-ce plus de colère ou plus de découragement ?
« Deux choses. J’ai toujours une grande passion, une grande envie de compétitionner, de sortir de cette période brumeuse. Il y a un peu de découragement, cependant, je ne le nierai pas. Je ne pense pas que ce soit bien que les choses se passent ainsi. Il y a quelque chose qui ne va pas avec le système. Je continue à m’entraîner comme si je devais faire de la compétition, je veux être prêt pour tous les appels possibles. De temps en temps, je pense à Aleix Espargaró qui était à pied puis a trouvé une selle et a gagné en MotoGP. Il est mon inspiration et j’espère de tout mon cœur vivre un conte de fées comme le sien. Je n’abandonne pas, je veux courir et j’espère pouvoir le faire ».