Denis Sacchetti est encore aujourd’hui l’un des plus jeunes managers du Championnat du Monde Superbike, mais il se trouve désormais confronté à une tâche de grande responsabilité et difficile : mettre Andrea Iannone en mesure de revenir au motocyclisme en tant que protagoniste. Cependant, l’ancien pilote romagnol a de larges épaules et compte désormais quinze ans d’expérience au niveau managérial du Championnat du Monde Superbike. Et donc, quelques jours avant de partir pour l’Australie, c’est toujours le même Denis Sacchetti, il ne ressent pas le poids des responsabilités. Team Go Eleven aura tous les projecteurs sur eux mais ils sont conscients de leur valeur. L’équipe est solide, sérieuse et s’est toujours démarquée par son engagement, sa passion et son professionnalisme.
« A la veille du Championnat du Monde Superbike, on vit toujours des émotions fortes, différentes chaque année – Denis Sacchetti raconte à Corsedimoto – On est tellement concentrés sur le travail, sur les choses à préparer qu’on n’a même pas le temps de réfléchir à des choses plus introspectives. C’est certainement un défi particulier et cela nous donne des impulsions très fortes. Au cours de nombreuses années de motocyclisme, je n’ai jamais vu un autre pilote avec la détermination, le dynamisme et l’envie de courir d’Andrea Iannone. Cela nous pousse évidemment tous, dans l’équipe, à vraiment donner le meilleur de nous-mêmes. »
Andrea Iannone en Superbike : une histoire à écrire
« Andrea Iannone arrive après une interruption de quatre ans, il fait ses débuts en Superbike, il n’a jamais couru trois courses le même week-end étant donné qu’il n’y en a eu qu’une en MotoGP. De plus, lorsqu’il était en MotoGP, il avait toujours couru pour des structures officielles alors que nous sommes une équipe privée et cela doit également être pris en considération. Il aborde un monde complètement nouveau. Mais déjà après son premier test, lui et nous avons vu des choses très positives. et les premières inconnues ont déjà disparu. Andrea Iannone s’est immédiatement senti bien sur la moto, avec l’équipe et nous aussi avons passé de très bons moments avec lui. Je suis très excité et nous aussi qui voulons nous améliorer de plus en plus. En fin de compte, le chronomètre est toujours la voix de la vérité. Avec les chiffres en main, nous avons vu que, malgré l’arrêt, il est compétitif donc nous sommes tous confiants. »
Des tests positifs mais encore beaucoup de travail
« Heureusement, nous avons réussi à réaliser six jours de tests. La météo nous a généralement aidés. Nous sommes restés concentrés et avons beaucoup travaillé mais nous avons encore une grosse marge. Les tests à Phillip Island seront très importants. Andrea est très rapide avec les pneus usagés, avec beaucoup de tours, pas tellement avec les pneus neufs. C’est le secteur dans lequel nous devons concentrer le plus nos efforts et travailler dur. »
Pas de pression mais de curiosité
« Les pressions ne sont que les pressions positives que nous créons nous-mêmes au sein de l’équipe pour donner le meilleur de nous-mêmes. Bien sûr, nous serons braqués sur nous, mais de l’extérieur, je ne perçois pas de grande curiosité ni de pression concernant les résultats des premières courses. Nous ne sommes pas une équipe officielle qui doit prouver qui sait. »
Andrea Iannone : un garçon de compagnie
« C’est difficile de décrire Andrea Iannone. Avec notre équipe, en dehors du garage, c’est un gars très sympa, de bonne compagnie et on s’entend très bien avec lui. Dès qu’il enfile sa combinaison et son casque, je le définirais comme… émotif, déterminé, expressif, charismatique : il sait ce qu’il veut. »
Les objectifs
« Nous voulons y arriver et qu’ils veuillent une course sur cinq n’est pas décisif. En termes de résultats on échoue si on est au-delà du top 10 alors qu’on échoue si on est dans le top 5. Ce serait fantastique d’être dans les cinq déjà au premier tour, je m’inscrirais aujourd’hui. Qui ne le porterait pas ? Rappelons le niveau du championnat »
Et favoris
« Toprak Razgatlıoğlu m’a impressionné lors des essais hivernaux : il est allé très vite avec la BMW. Je pense qu’au final, les favoris seront toujours les mêmes, même si deux d’entre eux ont changé de moto : Bautista, Razgatlıoğlu et Rea. Peut-être un outsider Nicolò Bulega : nous savions tous à quel point il était fort, mais lors des essais hivernaux, il a dépassé nos attentes. Il s’est très bien comporté à Jerez mais aussi à Portimao et cela signifie beaucoup. »
Photo sociale Go Eleven