Luca Marini a réalisé le meilleur tour lors des tests de pré-saison MotoGP à Valence et Sepang, c’est certes un bon début, mais ce n’est pas suffisant pour prétendre à la victoire. Cette première victoire qu’il poursuit pour la troisième saison à cheval sur la Ducati Desmosedici et qui devient désormais une obsession, pouvoir compter sur une moto tout juste sortie du titre mondial avec Pecco Bagnaia. Portimao sera la première page du nouveau chapitre, où il sera possible de fixer définitivement le cadre dans les deux jours d’essais et de tenter immédiatement l’assaut du podium.
Luca Marini pénalisé par son physique
Quand on parle de Luca Marini il faut toujours tenir compte d’un “handicap”. Le coureur de l’équipe Mooney VR46 a un poids et une taille supérieurs à la moyenne : 68 kg pour 184 cm, des mensurations qui représentent un lest jusqu’à ce qu’il y ait une réglementation précise sur le poids minimum. Avec l’entraîneur sportif Carlo Casablanca, il a effectué une préparation hivernale très rigoureuse : «Si je m’entraîne plus et gagne 2 ou 3 kg de masse musculaire j’ai de gros problèmes, car le vélo est plus lent et les pneus sont plus sollicités“.
L’introduction des Sprint Races pourrait être une arme à double tranchant pour le frère de Valentino Rossi. «Les cyclistes plus petits et plus légers peuvent améliorer leurs performances musculaires sans trop se soucier du poids corporel. “Cela leur donnera plus d’énergie pour les deux courses. La course supplémentaire de samedi augmentera considérablement les exigences physiques d’un GP – souligne Luca Marini -. J’espère donc qu’il y aura une réglementation de poids minimum à l’avenir pour compenser mon désavantage. Pourtant j’aurai ce handicap toute ma carrière et je dois me résigner“.
Usine de l’équipe Titolo MotoGP ai
Le véritable point fort de la saison MotoGP 23 sera sa Ducati GP22, une moto qu’il a déjà bien connue l’an dernier, avec l’ajout de quelques mises à jour décisives. Alors que les compagnons de marque avec le vélo officiel auront besoin de temps avant d’exploiter le potentiel du prototype 2023, Luca pourra attaquer tout de suite et n’aura pas à sacrifier des kilomètres pour essayer les mises à jour qui arriveront de Borgo Panigale. L’objectif est de monter sur le podium, de remporter la première victoire dans la catégorie reine, de gagner une place dans l’équipe d’usine. Le titre mondial n’est pas un rêve atteignable pour l’instant : “Les équipes d’usine doivent gagner, elles investissent beaucoup d’argent, elles doivent gagner des courses et des championnats, sinon ce sera un gros problème pour les constructeurs. Nous ne voulons pas qu’un constructeur se retire du MotoGP… Le championnat doit être remporté par une équipe d’usine“.
Le MotoGP mieux que la F1
Une équipe d’usine investit beaucoup plus d’argent et les coureurs qui parviennent à gagner une selle aimeraient une différence, même minime, par rapport à l’équipe satellite. “C’est dommage pour l’équipe satellite, je sais, mais il faut aussi penser au business“. Un raisonnement lucide et rationnel que rapporte Luca Marini sur Crash.net, qui incite les grandes marques automobiles à entrer en MotoGP plutôt qu’à en sortir, comme cela s’est déjà produit avec Suzuki. “Nous ne voulons pas non plus des autres [marchi] retirer de ce paddock, car nous avons besoin de tout le soutien possible pour faire du MotoGP le meilleur sport du monde après le football“. Un discours qui va à son encontre et à celui de son équipe… Impossible de se hisser aux échelons du football, mais certes le Championnat du monde peut faire mieux que la Formule 1.