Jack Miller ferme une parenthèse MotoGP à cheval sur la Ducati qui a duré cinq saisons, trois à Pramac et deux dans l’équipe d’usine. Fin 2021, il était déjà devenu clair qu’il courrait l’année dernière avec le Desmosedici, à Borgo Panigale, ils voulaient se concentrer sur Jorge Martin. Puis Enea Bastianini a surpris tout le monde et a pris cette selle à juste titre. Les adieux n’ont pas été faciles pour l’Australien, car en plus de l’aspect technique, il y a l’aspect humain. Le 6 novembre dernier à Valence, il y avait une grande fête dans les stands pour la victoire mondiale de Pecco Bagnaia, mais les larmes d’adieu n’ont pas manqué pour ‘JackAss’.
L’homme de l’équipe de Jack Miller
18 podiums et 3 victoires ne s’oublient pas facilement, Ducati perd certainement un excellent équipier et un dur à cuire qui entre en jeu surtout quand les choses se corsent. Dans des conditions humides, Jack Miller était toujours prêt à faire la différence, Pecco a poussé fort pour continuer à l’avoir à ses côtés. Une “manifestation” perdue d’avance, car les chefs de l’Armée rouge avaient déjà entamé le long scrutin Bastianini-Martin. Malheureusement, dans un sport à la limite comme le MotoGP, les sensations doivent être mises au second plan. Ils ont proposé à Jack un contrat d’un an avec Pramac, mais il a légitimement décliné l’offre de conclure un contrat de deux ans avec l’équipe d’usine KTM. Ducati lui a donné la chance de tester la KTM RC16 lors du test IRTA en novembre, terminant 17e au général et à 755 millièmes du premier. Dès l’année prochaine, ils auront deux coqs (Enea et Pecco) dans le même poulailler : le temps nous dira si c’était la meilleure décision.
Forces et faiblesses sportives
Jack Miller a terminé la saison 2022 à la 5e place. D’un point de vue purement numérique, il a fait moins bien que l’année précédente, mais il a parfaitement rempli sa tâche. Le constructeur Borgo Panigale voulait un pilote n°2 parfait pour Pecco Bagnaia, qui n’a pas gâché l’ambiance, qui a collaboré à 101% au développement de la moto. L’Australien a assumé ce rôle sans sourciller, même s’il n’était pas particulièrement le meilleur tour. Il est loin d’être le meilleur au corps à corps, il n’est pas constant dans ses performances. Cependant, c’est un coureur complet, bénéficiant d’autres atouts, comme l’adaptabilité. Un talent qu’il devra mettre à profit lors de la prochaine saison de MotoGP, la première avec la KTM. Vous y retrouverez deux visages très familiers : Francesco Guidotti, team manager, et son crew chief Cristhian Pupulin.
Le titre MotoGP est hors de portée
Miller pourra difficilement répéter les mêmes résultats avec la moto autrichienne. Lors du dernier championnat, il avait à sa disposition le meilleur prototype de la grille, il avait une opportunité peut-être unique entre ses mains. Mais KTM lui a garanti un contrat de deux ans en tant que pilote d’usine, mettre la plume sur papier était presque une évidence pour l’océanique de presque 28 ans. Ce sera surtout le constructeur de Mattighofen qui y gagnera, qui pourra compter sur un porte-drapeau avec une longue expérience en MotoGP. Jack donnera certainement des informations plus détaillées sur la dérivation Ducati. Il n’est certainement pas capable de révéler des secrets d’ingénierie, mais ses commentaires aideront certainement KTM à faire un petit pas en avant. Ils ne semblent pas encore prêts à viser le championnat du monde, mais le rôle de Miller sera d’ouvrir la voie à un avenir de grands succès. Et il sait parfaitement remplir le rôle d’homme-équipe, parvenant même à retirer une grande satisfaction en termes de résultats.
Photo : MotoGP.com




