Antonio Jimenez est le bras droit d’Alex Espargarò, auteur d’une formidable saison MotoGP 2022 d’un point de vue personnel. Quelques erreurs de l’équipe Aprilia lors des quatre dernières courses ont terni sa performance finale, lui faisant manquer le train de tête, ainsi que la troisième place au classement des pilotes. L’alchimie établie entre le chef d’équipe et l’aîné des frères Granollers a permis à l’entreprise noalaise de décrocher son premier podium, sa première victoire, sa première pole de son histoire dans la catégorie reine en équipe d’usine. En 2023 ils pourraient réserver d’autres surprises.
Départ en descente pour Aleix
La Coupe du monde 2022 avait commencé sous une bonne étoile, profitant aussi des erreurs des autres. Puis vint le premier revers : le Grand Prix de Catalogne. Aleix Espargaró était sur le point de décrocher son sixième podium de la saison, mais un oubli dans l’avant-dernier tour l’a fait ralentir, croyant que la course était terminée. “Nous étions sur le point d’obtenir notre cinquième podium d’affilée avec une deuxième place que nous n’avions jamais atteinte à Montmeló. Aleix a fait une erreur, nous avons perdu la deuxième place et beaucoup de points. Et ce fut un grand coup“, se souvient Antonio Jimenez. “Aleix tombe et se relève très vite, mais c’était très difficile pour lui“.
Le crash de Silverstone
Il s’accroche au podium tant au Sachsenring qu’à Assen, il part en vacances avec d’excellentes sensations et un rêve secret. Le RS-GP a confirmé qu’il peut concourir sur tout type de tracé et dans toutes les conditions météorologiques, il a trouvé le bon feeling avec les pneumatiques. Le retour de vacances n’a pas été des plus joyeux, comme le rappelle le contremaître sur la chaîne YouTuibe de Manuel Pecino. “Quand nous sommes revenus à Silverstone, Aleix était encore plus fort. Il était si confiant qu’il était impossible de ne pas gagner la course. En FP4, quand on a défini le réglage moto pour la course, je lui ai dit ‘c’est la première fois que tu sors avec un pneu dur, même si tu pars avec un pneu haute température’. Au premier tour, il roulait très vite et au deuxième, ses temps s’amélioraient. Mais au virage 12, il a trop accéléré et s’est écrasé“.
Heureusement, Aleix Espargarò n’a pas été blessé, mais il n’était pas au mieux de sa forme pour la course de dimanche. Il a terminé à la neuvième place avec un écart de 4 ″ sur le vainqueur Pecco Bagnaia, suivi d’une sixième place à Misano et d’un retour sur le podium à Aragon.
Le titre MotoGP reste dans le tiroir
Tout le monde chez Aprilia comptait beaucoup sur le circuit de l’Est pour renverser la situation au classement, avec le leader de l’époque Fabio Quartararo à seulement 17 longueurs. Mais les espoirs se sont dissous après les manches de Motegi, de Thaïlande, d’Australie et de Malaisie, des déceptions qui ont fait chuter l’humeur du vétéran du MotoGP. “C’était très dur, c’était très difficile de soulever Aleix à ce moment-là. Après Phillip Island, il était très déçu et le moral était très bas“. A Valence, le dernier coup à l’estomac avec un problème mécanique qui l’a contraint à l’abandon avant la ligne d’arrivée. La troisième place au classement des pilotes revient à Enea Bastianini qui dépasse Cheste au final. Les déceptions de cette dernière partie de championnat serviront de leçon pour repartir du bon pied la saison prochaine.
Photo : MotoGP.com