Il y a une certaine nervosité chez Ducati après que Pecco Bagnaia a terminé les qualifications MotoGP en Malaisie à la 9e place. Rien d’alarmant, après tous ses adversaires directs sont derrière. Aleix Espargarò est 10e et Fabio Quartararo 12e. Ils ne s’attendaient probablement pas à un week-end aussi difficile pour le leader du championnat du monde, quand on part de l’arrière, tout peut arriver. Le team manager Davide Tardozzi n’épargne pas quelques déplacements chez les rivaux Honda, notamment chez Marc Marquez, une nouvelle fois scotché aux échappements de Bagnaia en Q1. Et sans la foulée il va prendre la première ligne du GP de Malaisie…
La critique de Davide Tardozzi
Ce n’est certainement pas le comportement de Marc Marquez qui a ralenti la performance de Pecco Bagnaia en qualifications. Mais c’est un peu pris comme soupape de décharge dans un moment de haute tension comme en fin de Q2. Surtout si vous interviewez une personnalité très « chaude » comme Davide Tardozzi. “Habituellement, les gars qui courent en Moto3 le font, mais en MotoGP, les choses ne sont pas très différentes, il suffit de regarder ce que Marquez a fait aujourd’hui. Un de son niveau devrait donner le bon exemple dans ces situations, on est au top du professionnalisme dans ce sport, ce n’est certainement pas un bon exemple… Pour commenter ce qu’il a fait j’aurais aussi un adjectif mais je préfère pas le dire“. Cependant, le responsable de Ducati précise : “Ce n’est pas ce qui a posé des problèmes à Pecco. Il a fait une erreur, s’est excusé auprès de l’équipe et nous sommes sûrs que nous pouvons faire une bonne course“.
Le hareng de Marc Marquez
Les mots de Davide Tardozzi parviennent à l’oreille de Marc Marquez qui ne s’effondre pas et remodèle sa stratégie. “Toutes les Honda cherchent le wake parce qu’on peut gagner deux ou trois dixièmes… Honnêtement, je suis Pecco depuis les stands car ils ont un moteur de dingue, on a besoin de beaucoup de wake. Si j’avais ce moteur, j’irais seul, mais maintenant je ne l’ai plus et je dois donc faire de mon mieux, même si c’est à la limite du règlement. J’attends que Bagnaia parte, je me mets derrière, je ne le dérange pas en me mettant devant. Perturbant, par exemple, est ce que Morbidelli a fait dans FP3. Je me mets trois dixièmes ou une demi-seconde derrière, donc si quelque chose ne va pas je ne le prendrai pas… Ils l’ont fait avec moi durant toute ma carrière, notamment de 2014 à 2016, mais je respecte les règles. En compétition tu dois chercher la vie“.




