Au premier jour des essais libres à Phillip Island, une Ducati est en tête, mais ce n’est pas celle de Pecco Bagnaia. Le meilleur tour porte la signature de Johann Zarco, suivi de Desmosedici GP21 de Marco Bezzecchi. Le réglage de la moto n°63 n’est toujours pas optimal, huitième temps au classement combiné avec un écart de 363 millièmes sur le Français de l’équipe Pramac. Le vent fort qui souffle notamment sur la ligne droite australienne a mis le pilote turinois en lice pour le titre mondial en difficulté, éliminant le favori local Jack Miller du top 10. Aux stands de l’usine Ducati, nous travaillons pour trouver une solution en vue des qualifications et des 27 tours prévus pour la course de dimanche.
Bagnaia ralentie par le vent australien
Le vent fort a été le plus gros problème pour Francesco Bagnaia et Jack Miller le vendredi australien. “Pas facile. Le matin, j’ai d’abord eu de gros problèmes avec le vent. Grâce aux changements, nous avons gardé la situation sous contrôle pour les deuxième et troisième sorties. L’après-midi, il y avait beaucoup plus de vent. C’est pourquoi j’ai encore eu des ennuis“. Les Ducati GP22 officiels se plaignent de problèmes dans les secteurs 1 et 3 : “La clé sera la cohérence et nous devons encore nous améliorer“. La météo sera encore une fois une inconnue à garder à l’esprit, avec de la pluie qui pourrait faire son apparition à tout moment. “Il y aura certainement du vent samedi, maintenant nous savons que nous pouvons être rapides même par vent fort. Difficile de prévoir la météo dans ce pays. Il a beaucoup plu à midi, mais en FP2 c’était à nouveau complètement sec“.
Risquer pour la déchirure du monde
Alors qu’il reste trois courses à la fin du Championnat du Monde MotoGP, Pecco Bagnaia sait qu’il ne peut plus faire d’erreur, après la chute de Motegi dans le dernier tour. Ce sera un mini-championnat dans lequel on repart à armes égales avec la Yamaha de Fabio Quartararo, un seul épisode pouvant affecter toute une saison. “Je dois prendre le risque, tout comme lui. Tout le monde doit prendre des risques car il est très important d’être au premier rang. Ces deux courses ne sont pas les meilleures pour notre moto, mais nous avons déjà montré que nous pouvions être rapides sur des circuits où nous étions lents l’an dernier.“.
La stratégie pneumatique entre moyen et dur
Sur une piste courte et très rapide comme Phillip Island, il est normal que les chronos soient si serrés, avec des top dix récoltés en quatre dixièmes. Samedi, les références chronométriques chuteront de manière significative, pour la course il sera essentiel de choisir le bon mélange de pneus, la moyenne se disputant le rôle de la meilleure option avec la plus dure. Vendredi, Pecco Bagnaia a concentré son attention sur la gomme medium Michelin, mais la performance d’Alex Rins avec le pneu dur a semé quelques doutes sur la stratégie à adopter pour ce dimanche MotoGP, décisif pour le sort des championnats du monde. “Samedi, nous avons pu tester le pneu dur et faire quelques tours avec le pneu souple usagé. Je pense que le Medium pourrait être un bon pneu pour la course, mais Alex Rins était aussi compétitif sur les pneus durs“.