Le Championnat du Monde MotoGP revient en Australie pour la première fois depuis 2019. Après deux ans d’annulation en raison d’une pandémie, Phillip Island revient pour accueillir un événement qui verra les garçons du Championnat du Monde comme protagonistes. Vous souvenez-vous de tous les vainqueurs de l’ère MotoGP ? Pecco Bagnaia est appelé à rompre le jeûne qui dure depuis le “quinquennat italien”, mais attention à Jack Miller, qui pourrait aussi songer à hériter de la couronne de son illustre prédécesseur… S’ensuivent alors divers triomphes espagnols, certains par un certain Marc Marquez en forte reprise. N’oublions pas Fabio Quartararo, qui devra désormais attaquer s’il veut tenter de redevenir champion du monde MotoGP 2021. En attendant le GP, revoyons tous les rois de Phillip Island avant la pause forcée.
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2002-2006 : les Italiens ne se battent pas
L’ère MotoGP commence là où s’est terminée l’ère 500cc. Max Biaggi, Valentino Rossi et Loris Capirossi ont littéralement blindé le podium australien lors des deux dernières éditions du GP dans le légendaire demi-litre, bien qu’à des positions différentes. Il Corsaro l’emporte en 2000 de quelques dixièmes sur le Docteur, qui l’année suivante lui rend la pareille en se moquant de lui de 13 millièmes ! ‘Capirex’ (premier vainqueur italien du GP d’Australie, mais à l’Eastern Creek Raceway) complète un étonnant podium tricolore en Australie. La catégorie change, pas le vainqueur : Valentino Rossi remporte nettement la victoire en 2002, en 2003 (avec Capirossi 2ème), en 2004 pour seulement 97 millièmes sur Gibernau, et enfin en 2005. Marco Melandri il est 4e, mais l’année suivante il se rattrape par les intérêts : triomphe inégalé à Phillip Island, Vermeulen et Rossi avec lui sur le podium atteignent environ 10 secondes. Cela fait longtemps depuis 2006, Pecco Bagnaia peut-il reprendre le fil ?
MotoGP 2007-2012 : le règne de Casey Stoner
Les Italiens figureront tout de même sur le podium mais, comme tous les autres, ils devront se contenter des 2e et 3e places. Il y a en effet un cavalier imbattable sur la première marche, nul autre que Casey Stoner, toujours le plus réussi sur la piste australienne. Un doux souvenir pour les supporters locaux, qui ont pu se réjouir pendant plusieurs années, jusqu’à l’abandon du double champion de MotoGP. De 2007 à 2012, l’avantage minimum infligé à tout adversaire est d’environ deux secondes. Les plus proches sont Valentino Rossi en 2009 et Marco Simoncelli en 2011, personne n’est jamais vraiment capable de mettre à mal le champion de Southport dans son royaume. Quatre triomphes arrivent avec Ducati, les deux derniers sont avec Honda, entre les deux il y a ses deux titres MotoGP. Six ans de fête pour les passionnés de deux-roues australiens, qui se tournent désormais vers Jack Miller pour rompre leur jeûne de dix ans…
2013-2016 : quatre lauréats différents
Dans cette période, nous ne parlons pas de la domination ininterrompue d’une marque, d’une seule nationalité ou d’un seul conducteur. En 2013 le triomphe revient à Jorge Lorenzoavec 50 succès en carrière, avec disqualification de Marc Marquez pour une erreur incroyable : lui et l’équipe ratent la fenêtre autorisée pour le changement de vélo ! Une procédure convenue avec Bridgestone pour les enrobés très abrasifs, qui conduit à ce rebondissement. L’année prochaine Valentino Rossi (profitant du “cadeau” déchu de Marquez) devient le dernier vainqueur italien à Phillip Island, un net triomphe sur deux collègues de Yamaha, Lorenzo et Bradley Smith. L’année suivante, voici le premier succès en Australie pour la n°93 de Honda, profitant de la pole et ajustant Lorenzo d’un peu plus de deux dixièmes. En 2016 la pluie récompense Cal Crutchlow, capable d’émerger dans des conditions difficiles et ainsi de remporter la deuxième victoire en carrière. Il s’agit de la dernière course MotoGP de Nicky Hayden (le remplaçant de Pedrosa) avant le grave accident du majeur 2017.
MotoGP 2017-2019 : les Espagnols en tête
Dans ce millésime, Marquez remporte un succès qui lui permet de prolonger le classement du championnat du monde devant Dovizioso, seulement 13ème de ce GP. En 2018 la #93 est déjà championne du monde, mais ce GP ne s’arrête pas, remporté par la Yamaha emmenée par Maverick Viñales sur le “Andrea” Iannone et Dovizioso. Enfin, l’édition 2019 voit de nombreux bouleversements dus au vent fort (qualifications décalées au dimanche matin pour cela), mais triomphe clairement Marc Marquez, tandis que le poleman Vinales chute au moment même où il se battait… En nous connectant au présent, le pilote de Cervera est désormais de retour en action mais sans en faire trop. Malgré tout, après l’accident d’Aragon, il termine 4e et 5e. Sommes-nous vraiment sûrs qu’il n’est pas capable de placer le bang ? Nous regardons également Vinales, qui est apparu plus discret lors des derniers GP mais toujours à la recherche de ce premier triomphe avec Aprilia. Comme dit au début, n’oublions pas Quartararo : le seul vainqueur français est Mike Di Meglio en 2008 en 125cc, mais reste à savoir si sa Yamaha M1 pourra viser cet objectif. Cependant, un GP étincelant est attendu.
Photo: motogp.com