Deuxième temps combiné en fin de vendredi à Aragon. Fabio Quartaro Ainsi commence le week-end au MotorLand, une fois de plus au milieu des Ducatis. Cela semble donc un excellent début, mais en réalité il y a eu quelques accrocs. Pour être précis, lors des essais libres du matin, il y a eu quelques difficultés au niveau de la moto et de la température des pneus. Les problèmes ont ensuite été résolus pour les deuxièmes essais libres, lorsque Quartararo a trouvé une plus grande régularité, tout en continuant à rouler avec le nouveau châssis. Avec cela, il a imprimé son meilleur temps de la journée, gardant également un bon rythme. Evidemment il y a de quoi se déposer entre samedi et dimanche, avec pour objectif la première ligne en qualifications pour essayer de vraiment la jouer en course. Il ne cache pas l’espoir d’une aide de son coéquipier Franco Morbidelli.
Une question de rapidité
La M1 est assurément une bonne moto, avec le gros défaut de vitesse par rapport aux autres motos présentes en MotoGP. Quartararo l’a dit depuis le début de l’année, le chef de projet Kazutoshi Seki l’a également admis lors de la conférence de presse de jeudi. Faisons une comparaison avec ce qui a été enregistré lors des deux séances d’aujourd’hui à Aragon. Comme vitesse de pointe on parle de 341,8 km/h en FP1 et 344 km/h en FP2 pour le champion du monde 2021, contre les 349,5 km/h de Miller, Bastianini et Bagnaia, les meilleurs du jour. La vitesse moyenne n’est guère meilleure pour Quartararo : 341,1 km/h lors des premiers essais libres, 342,2 km/h lors des essais libres de l’après-midi. En tête de ce classement spécial on retrouve toujours les Ducatis : Jack Miller en FP1, Bastianini-Bagnaia en FP2, le tout autour de 346 km/h. Entre les essais libres et les qualifications, même ces dernières années, cette difficulté ne s’est pas beaucoup vue. Autant dire qu’en 2020 il a également décroché la pole position ! Mais en course les défauts de sa M1 semblent amplifiés. Hormis le problème de pression des pneus de l’an dernier, il n’a jamais vraiment brillé en d’autres occasions.
Quartararo : « Le cadre ? Différences minimes “
Quiconque pensait que le nouveau châssis pouvait lui donner un coup de pouce supplémentaire doit y repenser. “Sur ce morceau, nous n’avons rien entendu d’aussi différent” a admis le champion en titre, comme le rapportent ses confrères du Paddock-GP. « Nous allons analyser les données pour voir si nous les conservons ou non. On devrait continuer avec le nouveau, mais les différences sont vraiment minimes. » Passons ensuite à la question des pneumatiques : le matin il termine 8e, mais avec difficulté. « L’adhérence était désastreuse, mais quelque chose n’allait pas avec la moto : nous avons eu des problèmes pour faire chauffer les pneus » dit Quartararo. Le problème était alors résolu pour les FP2 et le leader MotoGP était à nouveau placé chez les Ducatis, une fois de plus dans les hautes sphères du classement. Le premier secteur est son point fort, vu des partiels à la fin des essais libres 2, le point faible est plutôt le quatrième, comme il l’avait déjà anticipé en conférence de presse jeudi. “J’ai toujours lutté” Quartararo a admis. Mais pas seulement là : « Nous avons aussi beaucoup perdu dans le troisième secteur. Il faut beaucoup travailler là-dessus aussi, notamment au niveau des qualifications. »
Hypothèse stratégique avec Morbidelli
Fabio Quartararo, cependant, regarde aussi de l’autre côté de la boîte. Franco Morbidelli a pris un assez bon départ, dans la lignée des signes déjà entrevus à Misano. ‘El Diablo’ serait entièrement à la disposition du collègue italien. “Franco sait qu’il peut me suivre quand il veut” il a souligné. “J’essaie de l’aider depuis plusieurs courses déjà, c’est aussi utile pour moi de comprendre le potentiel de la moto.” Idées claires alors pour samedi : “J’espère qu’il se qualifiera directement en Q2 afin que nous puissions élaborer une stratégie ensemble.” Une sorte de demande d’aide à son compagnon de boîte, dans l’espoir qu’il puisse lui donner un coup de main pour endiguer la puissance excessive de Ducati. Quartararo continue de donner le meilleur de lui-même sur sa M1, confirmant la combinaison gagnante, mais cela risque de ne pas suffire face à huit féroces Desmosedici. Toute aide est donc la bienvenue, en plus du fait que ce serait le revirement attendu pour Morbidelli lui-même dans une saison vraiment compliquée.
Photo: motogp.com