L’analyse d’Altroconsumo avec Green NCAP révèle l’empreinte écologique tout au long du cycle de vie des véhicules
Pensons à la mobilité. Altroconsumo, en collaboration avec l’ICRT, le réseau international d’organisations de consommateurs auquel il appartient, participé à la Test Green NCAP, l’analyse de l’empreinte écologique des véhicules tout au long de leur cycle de vie. Au-delà 60 véhicules électriques, essence, diesel et hybrides ont été soumis à l’analyse dite Lca (Life Cycle Assessment)c’est-à-dire l’étude de l’impact de tous les processus de production et d’utilisation du véhicule jusqu’à sa fin de vie.
En matière de mobilité durable, l’éco-bonus auto a été remis en fonction au printemps dernier, représentant un soutien économique important pour les entreprises, les commerçants et les consommateurs. Les concessionnaires automobiles peuvent enregistrer sur la plateforme en ligne MiSE les contrats de vente de tous les modèles bénéficiant des éco-incitations, stipulées à partir du 16 mai dernier. Ecobonus auto donc pleinement opérationnel : de 2 à 5 mille euros pour l’achat de voitures électriques et hybrides rechargeables (même sans mise au rebut), mais aussi sur certains modèles de diesel, essence, GPL et méthane. Les conseils fournis par Altroconsumo dans cette enquête s’inscrivent dans le initiatives du projet RESSS, visant à accompagner les consommateurs dans la transition vers une économie circulaire, afin de mener des actions plus écologiques et respectueuses de l’environnement. Le projet RESSS (Simplifions les choix les plus durables), financé par le MiSE, a pour objectif d’informer les consommateurs sur les exigences et les modalités de demande de bonus, promouvoir l’accès aux incitations actuelles mises à disposition par le gouvernement. Depuis mai, plus de 1640 demandes de contact ont été reçues de consommateurs souhaitant obtenir des informations sur les bonus, éco-bonus et incitations. Mais continuons…
ACV, le cycle de vie
Le cycle de vie d’une voiture va de l’extraction et du transport des matières premières utilisées pour la produire à la démolition, l’élimination et le recyclage des composants. En particulier, l’impact sur le réchauffement climatique est étudié (c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone) et sa consommation énergétique. Les résultats complets des tests Green NCAP sont publics et disponibles sur www.greenncap.com. Il convient toutefois de garder à l’esprit que l’analyse du cycle de vie d’une voiture ne dépend pas exclusivement du modèle lui-même. Par exemple, l’ACV d’une voiture électrique est en effet liée à la fois aux caractéristiques techniques du véhicule et à la manière dont est produite l’électricité avec laquelle il est rechargé.: dans quel pourcentage il provient de sources renouvelables et dans quel pourcentage de sources fossiles. Le résultat peut donc varier d’un pays à l’autre, en fonction du pourcentage d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans chacun. L’ACV présente certaines limites, car divers aspects (comme l’extraction de matériaux ou la production de composants) ne peuvent pas être calculés précisément modèle par modèle, ou ne sont pas disponibles. C’est la raison pour laquelle on utilise des données moyennes, provenant d’organismes de recherche spécialisés, mais le résultat n’est pas une valeur technique unique. En revanche, l’ACV est le meilleur outil pour comparer l’impact de différents types de voitures, car c’est le seul qui prend en compte l’ensemble du cycle de vie.
Tester la PAC verte
Contrairement aux tests traditionnels d’homologation des voitures, souvent quasi théoriques car réalisés uniquement dans l’enceinte du laboratoire, le test Green NCAP comprend également des tests de conduite sur route très réalistes. Dans les tests d’impact environnemental sur la route, il est noté comment le style de conduite peut fortement affecter la consommation de carburant et d’énergie de la voiture. La différence est surtout notable dans les voitures hybrides rechargeables, c’est-à-dire celles dont la batterie peut être rechargée comme celle d’une voiture électrique : en les rechargeant souvent et en roulant en mode électrique, la consommation est limitée, tandis que si vous ne les rechargez pas et changez au moteur à combustion, la consommation change complètement. Pour les voitures traditionnelles, la combustion du carburant pendant la conduite est la phase la plus impactante sur l’environnement. Comme pour les voitures électriques, en revanche, la phase de l’ACV qui a le plus d’impact sur l’environnement est celle de la production, notamment des batteries et de leur élimination en fin de vie.

Voitures électriques : impact à -30%
Les catégories de voitures présentes sur le marché européen sont indiquées par les lettres de l’alphabet : les modèles examinés appartiennent aux segments B et C, c’est-à-dire aux petites voitures et aux voitures de taille moyenne. Les petites voitures sont presque toujours meilleures que les grosses voitures car elles sont plus légères, consomment moins et nécessitent des batteries plus petites. Si vous n’avez pas de besoins particuliers, l’achat d’une voiture moyenne ou petite est déjà un bon critère de choix environnemental. Dans le test, la voiture électrique impacte beaucoup moins les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie : environ 30 % de moins que les autres véhicules. Par rapport à la consommation totale d’énergie, il n’est cependant pas aussi compétitif, même s’il reste le meilleur type de véhicule ; la force des voitures électriques par rapport aux voitures traditionnelles est en fait l’alimentation électrique avec de l’énergie provenant de sources renouvelables. Même si la consommation totale d’énergie sur toute la durée de vie du véhicule est plus ou moins la même, il y a le grand avantage qu’une bonne partie de celle-ci ne provient pas de sources fossiles, comme c’est le cas avec les voitures à essence ou diesel. L’utilisation accrue d’énergie propre réduit les émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre.
Ces données soulignent à quel point il est important que de plus en plus d’énergie soit produite à partir de sources renouvelables ; à cet égard, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a établi dans son rapport Net Zero d’ici 2050 – Une feuille de route pour le secteur mondial de l’énergie (NZE 2050), publiée l’an dernier, la feuille de route pour atteindre zéro émission nette de CO2 d’ici 2050 et limiter la croissance de la température moyenne mondiale à + 1,5 °C. Selon le scénario de l’AIE, les énergies renouvelables pourront couvrir 90 % des besoins mondiaux en électricité et qu’en 2050 le solaire pourrait être la source d’énergie la plus importante. De cette manière, l’impact environnemental des voitures électriques diminuera également davantage. Un grand effort est donc requis de la part des instances gouvernementales au niveau national et mondial, afin qu’elles puissent concrètement mettre en œuvre une voie de développement pour la production d’énergie à partir de sources renouvelables.
