Ducati joue MotoGP, Superbike et MotoAmerica. Il manquait la cerise sur le gâteau, c’est-à-dire l’ascension de l’Olympe également en Endurance, qui est restée un fief des marques adverses pendant des décennies. Cette fois, c’est passé très près, mais le rêve l’est resté. La Panigale V4 dominait la 100e édition du Bol d’Or, les 24 heures les plus prestigieuses du calendrier mondial. Trois pilotes d’exception : Xavi Fores, le spécialiste David Checa avec la participation extraordinaire de Chaz Davies, qui a pris sa retraite du Superbike l’an dernier et est revenu pour l’occasion porter une combinaison et un casque. Mais à 13h40, soit à 80 minutes de l’arrivée, la Panigale ralentit, fumant ostensiblement. David Checa, alors au volant, a malheureusement dû rentrer aux stands.
Match à élimination
La dernière manche du championnat décerne le titre mondial dans ce qui s’avère être une authentique course à élimination. En effet, Suzuki Yoshimura, BMW Motorrad, Yamaha Yart et enfin Kawasaki Tati Team ont déjà terminé à cause de problèmes techniques, qui ont secoué le rêve pendant plusieurs heures entre la nuit et l’aube. En vue de la ligne d’arrivée finale, Honda FCC TSR a le titre en main, malgré les arrêts imprévus dus à des problèmes de radiateur et d’échappement. Dans les deux dernières heures Mike Di Meglio, Josh Hook et Alan Techer remplaçant le blessé Gino Rea défilent au ralenti, craignant de nouveaux revers. Gino Rea est également anxieux, grièvement blessé lors des essais de la course précédente, les 8 Heures de Suzuka. Le Britannique, rentré chez lui il y a quelques jours, est en rééducation dans un établissement spécialisé.
Ducati dans l’histoire
A l’époque du bicylindre Ducati avait souvent fait face à l’Endurance, mais rencontrait presque toujours des problèmes de fiabilité longue distance. Avec le nouveau moteur V4, il était acquis que, tôt ou tard, Borgo Panigale pourrait aussi avoir son mot à dire dans cette spécialité. Le projet est maintenant mûr, cette fois il n’a manqué que la chance. Vraiment dommage, car tout se passait bien, même avec quelques frissons durant la nuit dus à des problèmes d’embrayage. De plus, Chaz Davies a dû jeter l’éponge pour des maux de dos après quelques virages au volant. Fores et Checa ont également pris en charge les quarts de travail prévus pour le Gallois, mais ils ont été irréprochables. Mais ce fut un effort futile.
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