Marc Marquez est un tel personnage. »Plus grand que la vie» et un phénomène de motocyclisme sans frontières auquel il ne faut pas accorder de demi-mesures. Tout en reconnaissant son talent et son talent qui l’ont déjà projeté parmi les plus grands de tous les temps, en s’appuyant sur le « drapeau» d’appartenance, soit on l’aime, soit on ne le supporte pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Ses choix et performances exprimés sont souvent jugés non pas en vertu d’analyses objectives appuyées par des éléments objectifs, mais par la sensation, pour ne pas dire le ressenti. A la veille de la saison 2024, son défi avec l’équipe Gresini et une Ducati de l’année précédente représente inévitablement le principal sujet d’intérêt. Les moteurs éteints, sans demi-mesure précisément, la plupart des gens arrivent à une conclusion verdict : ce sera la victoire ou l’échec.
LE CONTEXTE DU DÉFI DE MARC MARQUEZ
Une thèse issue non seulement de « sensations» de passionnés et de «sentiment» des supporters (pour et contre le 93), mais aussi étendu aux professionnels et «qui sait« . Y compris les ex-pilotes, dont le passé glorieux ne les exclut pas d’un présent où ils peuvent aussi déchaîner la bestialité. Au-delà des évaluations sans fondement, foulard et drapeau mis à part, lorsqu’on juge de ce que sera l’année 2024 de Marc Márquez, un aspect crucial est souvent négligé : le contexte. C’est vrai : ce putain de contexte sacro-saint, béni. Car une situation, surtout d’une année sur l’autre, n’est pas toujours la même et, tout bien considéré, chaque saison est sa propre histoire.
OBLIGÉ DE GAGNER
Soyons clairs : il est légitime d’attendre un Márquez compétitif. Cela nous manquerait aussi. Il a parfois réussi quelques exploits avec une Honda RC213V 2023 qui était loin d’être définie comme une moto de compétition, encore moins avec une Ducati DesmosediciGP, bien que de l’année précédente. Un Márquez en bonne santé, motivé et déterminé est redoutable pour n’importe qui. De la bonne performance à la victoire nécessairement comme s’il s’agissait d’un acte nécessaire, il ne s’agit pas de la mer, mais d’un océan. Voici le contexte. OK : avec cette équipe et ce même staff technique, il y a pas plus de 5 mois, Fabio Di Giannantonio a remporté le Grand Prix du Qatar. Que dire de Marco Bezzecchi, troisième du championnat du monde 2023 avec des courses remportées à son actif à bord d’un Desmosedici de l’année précédente. « S’ils y sont parvenus, Márquez doit gagner !« . Une équation qui ne convient pas au motocyclisme, mais au sens absolu à tous les sports mécaniques.
LES PROBLÈMES DE MARC MARQUEZ
Dorna est souvent pointée du doigt également en termes de communication, mais elle fait parfois ressortir des contenus intéressants. A l’occasion des Essais de Sepang, avec une caméra vidéo « ils ont espionné» un dialogue entre Marquez lui-même et Bagnaia. « Je t’ai revu conduire comme si tu conduisais une Honda», l’avis de Pecco. Marc acquiesce à ce constat, réitéré par lui-même à plusieurs reprises dans ses déclarations au cours des derniers mois. Le RCV doit être complètement oublié afin de libérer le meilleur de ce que le D16 peut offrir. Un long processus, même pour quelqu’un comme lui. Bien sûr : la Ducati GP23 sera, sinon la meilleure (on suppose que la GP24 l’est), du moins la deuxième meilleure MotoGP du lot. Mais les problèmes rencontrés par ceux qui sont passés d’un GP22 à un GP23 démontrent à eux seuls que le processus d’adaptation n’est pas vraiment anodin.
ESSAIS HIVERNAUX
Cela ressort clairement du rapport de performance de ses essais hivernaux, qui ressemble presque à des montagnes russes. Gros sourire à Valence (sans pouvoir parler aux médias), mauvaise gueule à Sepang. »Il y a au moins 5 ou 6 coureurs plus rapides que moi“), nettement mieux au Qatar où il a un peu trouvé ses marques. L’analyse des temps exprimée reflète pleinement les propos de l’octuple Champion du Monde. Contre-la-montre en main, en Malaisie, beaucoup ont été plus rapides que lui en termes de contre-la-montre et, surtout, en termes de rythme de course. A Lusail, c’est mieux, pour autant qu’on ne puisse pas le dire « lettre chanter« : en raison d’un problème avec le transpondeur, les temps de son long run (en direct, objectivement bons) n’ont pas été reportés »sur le PDF« . Il n’est pas non plus expliqué comment on a parlé de pré-tactiques de Marquez ou, ici aussi, d’évaluations qui divisent : de l’exaltation optimiste déjà à Sepang (inexplicable), à un pessimisme qui a même conduit quelqu’un à réciter le Des profondeurs (encore une fois, tout aussi inexplicable).
DEMI-TAILLES
Ici : avec Marc Marquez, les demi-mesures n’existent pas. Ferme dans vos convictions, sans compromis. Votre GP23 s’arrête 6 fois (objectivement beaucoup) à cause de problèmes techniques ? Ducati commence à le saboter (cela a beaucoup de sens lors des essais hivernaux, oui) ! Márquez est-il en avance sur ceux qui possèdent un GP24 ? Quels canailles, usurpateurs de victoires et de motos de compétition, canailles ! Des excès qui ne profitent pas au plaisir d’assister à un sport merveilleux et au plaisir d’un défi et d’une histoire, celle de Marc Marquez avec l’équipe (privée) Gresini Racing, à raconter. Trouver d’autres nuances au blanc ou au noir et un point de rencontre dans les évaluations. Peut-être une demi-taille, c’est tout.
Photo Pool de contenu Red Bull