Une nouvelle saison sur quatre roues commence pour Valentino Rossi. Ce sera une année décisive pour comprendre s’il peut franchir une nouvelle étape et réaliser le rêve des 24 Heures du Mans, ou attendre que les temps soient plus mûrs. Ce week-end, le Fanatec GT WCE démarre sur le circuit de Monza et il est toujours le plus attendu et le plus populaire parmi les 165 pilotes répartis en 55 équipages. Les 3 Heures sont programmées à 15h00 le dimanche après-midi.
Deuxième saison en GT WCE
L’année 2023 de Valentino Rossi a débuté par un podium aux 24 Heures de Dubaï mi-janvier, et une sixième place aux 12 Heures de Bathurst en Australie début février. La star du MotoGP, qui a dit adieu au Championnat du monde en novembre 2021, n’a jamais raccroché son casque et il existait déjà un accord avec l’écurie belge WRT, référence des courses d’endurance. En 2023, il ne changera pas d’équipe mais pilotera une voiture différente, non plus l’Audi R8 mais une BMW M4, un constructeur qui garantit un plus grand soutien d’un point de vue technique. Un vélo plus facile et plus stable, selon Valentino Rossi, qui aura deux nouveaux coéquipiers : le Belge Maxime Martin et le Brésilien Augusto Farfus.
Valentino Rossi vise les Hypercars
Le Docteur devient peu à peu une référence pour l’équipe mais devra aussi démontrer qu’il peut viser la victoire. Pas une mince affaire, étant donné qu’il doit affronter des pilotes de course de naissance, alors qu’il a écrit l’histoire sur deux roues. Depuis qu’il était petit, il avait une expérience importante avec les voitures, pensez aux essais de F1 avec Ferrari, à l’essai privé à Valence avec la Mercedes de Lewis Hamilton, aux nombreuses sorties en rallye. Participer à un championnat est une autre affaire et Valentino Rossi attend de pouvoir tester une Hypercar pour encore monter le niveau en 2024 et viser le meilleur de l’Endurance. Sans oublier évidemment son rôle de team principal de l’équipe Mooney VR46 qui donne énormément de satisfaction dans cette première partie de saison MotoGP.
Ça repart de Monza
Devant lui se déroule la première des dix manches du GT World Challenge Europe, sur le circuit italien de Monza. Il foulera certains des circuits les plus importants d’Europe, comme le Paul Ricard, Misano, le Nurburgring, Barcelone, l’épreuve la plus attendue des 24 Heures de Spa programmée cet été. Les GT3 les plus puissantes du monde se disputaient le podium : Audi R8, Aston Martin Vantage, Bmw M4, Ferrari 296 et 488, Porsche 911, Lamborghini Huracan, McLaren 720S, Mercedes-Amg GT et Porsche 911. Un championnat vraiment excellent qui trouve encore plus de prestige grâce à la présence de Valentino Rossi : grâce à sa venue, le public grandit, tout comme l’intérêt des sponsors et de la télé, et même le prix des billets s’envole pour le premier tour de Monza.
La tribu de Tavullia
Pilote, champion, légende et entrepreneur de Valentino Rossi, même si sa mère Stefania Palma ne voit pas pleinement son caractère managérial. Pourtant aujourd’hui elle emploie 80 personnes, elle a créé une structure connectée et bien implantée, basée à Tavullia : «A partir d’un noyau initial, nous sommes devenus environ quatre-vingts“, Alberto Tebaldi, le bras gauche du Docteur, a déclaré à ‘La Gazzetta dello Sport’. Une équipe diversifiée dans les rôles, du merchandising à la gestion des licences pilotes, du numérique à la communication, jusqu’aux employés du Ranch qui s’occupent de la structure, avec la production d’huile et de vin.
Une tribu qui voit au sommet le nonuple champion du monde, qui donne des idées puis ses collaborateurs se chargent de poursuivre le travail. Un exemple en est l’équipe VR46 impliquée dans le MotoGP, qui pour sa deuxième année a remporté une victoire et voit Marco Bezzecchi en tête provisoire du classement. En 2022, l’un de ses élèves, Francesco Bagnaia, a remporté son premier titre mondial…
Le groupe gravitant autour de Valentino Rossi bouge avec la même intensité et émotion. « Il donne l’apport, il donne l’indépendance et la confiance. Il a toujours été des nôtres, il a toujours parlé au pluriel, il nous a fait sentir partie prenante de chaque réussite. Le déjeuner sur place est un rituel. Les gens vont bien et ça fait la différence – explique Alberto Tebaldi -. Quiconque entre en contact avec nous de l’extérieur perçoit le climat et en est impressionné“.
Photo : Instagram @valeyellow46