Le Trophée National commence à Misano mais une petite polémique s’enflamme également concernant la Yamaha qui vole avec Niccolò Canepa. Est-ce une moto de production ou une YZF-R1 de classe mondiale ? La question s’est posée car le pilote génois a signé la pole des qualifications en 1’34″556, une fois en championnat du monde. Lors de la manche WorldSBK de juin dernier, cela aurait été le 3e meilleur tour en course 2, dominé par Alvaro Bautista avec la Ducati, avec un meilleur tour en 1’34″255. Les records Misano Superbike ne sont pas loin. En course, il appartient à Toprak Razgatlioglu en 1’37″722, toujours avec Yamaha, dans la course Sprint ’22. Avec la pole position du jour, Canepa aurait débuté 14e du Championnat du monde en juin dernier. Sa performance aujourd’hui était quasiment identique à celle de Roberto Tamburini, lui aussi chez Yamaha, en 1’34″654, 14e temps.
Pour faire le point, nous avons demandé à Damiano Evangelisti, directeur technique du team GRT, formation satellite de Yamaha en Championnat du Monde qui suit Niccolò Canepa dans cette aventure du Trophée National.
“Tout d’abord, il ne doit pas y avoir de polémique car le National est un championnat au règlement ouvert – Evangelisti dit à Corsedimoto – Il semble vain de penser de quel type de vélo il s’agit ou de ce qu’il n’est pas. Je peux encore préciser quel est l’objectif de l’opération : continuer à développer des GYTR particuliers pour affiner de plus en plus le R1 qui sera ensuite paramétré et vendu sous le nom de GYTR Pro dans ses configurations personnalisables pour les différents clients. L’autre objectif est également commercial : démontrer aux clients qu’il s’agit d’un vélo compétitif. Nous ne sommes pas là pour gagner le championnat mais dans un but qui lie les aspects techniques et commerciaux. Le GRT est l’équipe World Superbike et a entrepris le projet de développer le vélo avec des détails GYTR et est la structure qui ouvrira le ProShop à l’intérieur de l’hippodrome de Misano“.
Pourquoi avez-vous choisi de participer au Trophée National ?
“Le choix du National était en partie réglementaire. Nous étions également intéressés par la possibilité de rouler pendant quatre jours comme nous le faisons à Misano, nous le ferons à Imola et au Mugello. Autrement, on aurait dû tourner les jours de piste quand les pistes sont plus fréquentées, il y a moins de place et ça devient plus compliqué. Le National est le championnat qui correspond le mieux à nos besoins en matière de réglementation. Tout le monde se présente avec le vélo qu’il a à ce moment-là et avec cette configuration. Heureusement, nous avons Niccolò Canepa qui est un pilote testeur Yamaha, une équipe comme GRT soutenue par Yamaha qui peut parfaitement suivre ce projet”.
Alessandro Andreozzi, quatrième sur la grille et deuxième chez les pilotes Yamaha, a bouclé un tour en 1’36″765. La différence entre son vélo et celui de Niccolò Canepa est évidente. Niccolò a le GYTR Pro et Andreozzi le GYTR dans la version standard mais que le vélo de Canepa ressemble beaucoup plus à un SBK qu’à un Stock est un fait irréfutable.
En parlant de Superbike, Gabriele Ruiu court avec la BMW du Championnat du Monde deuxième sur la grille en 1’35″772 devant Gamarino sur son Aprilia. Cinquième Ioverno et sixième Gabriele Giannini. Une note de mérite pour Lorenzo Lanzi, septième et meilleur des pilotes Ducati avec une moto totalement en configuration Stock. Course 1 cet après-midi : ce sera du spectacle.
Jonathan Rea la splendide biographie : “In Testa” disponible sur Amazon




