C’est ses débuts en Supersport et il a toujours du mal avec sa jambe gauche. Jorge Navarro a ensuite dû composer avec les intempéries, les interruptions, les redémarrages, le tout sur une piste comptant plus de gauchers (sept) que de droitiers (cinq). Un week-end plutôt complexe, mais le porte-drapeau Ten Kate s’est très bien comporté. Dans la Course 1 revient une 9ème place en remontée, dans la Course 2 il s’est encore amélioré en terminant en sixième position. Alors que son coéquipier Stefano Manzi a pris un podium doux-amer pour le drapeau rouge, Navarro a plutôt « remercié » pour l’invasion de la piste par les deux oies, compte tenu de sa situation physique…
Un redémarrage à Phillip Island, théâtre de l’épisode qui a mis fin prématurément à son aventure Moto2. Cependant, la blessure au fémur de sa jambe gauche en octobre dernier n’a pas encore été totalement surmontée, mais en attendant, le moment est venu pour Navarro de faire ses débuts en Supersport. Quinzième sur la grille de départ, il percutait ensuite l’arrière après le drapeau rouge qui interrompait la Course 1. Pourtant, le pilote espagnol serrait les dents et se hissait à une bonne neuvième place. Dimanche, c’était au tour de la deuxième et dernière course en Australie : Navarro souffrait encore plus, mais tour après tour il passait de la 15e à la 6e place. Résultat ensuite figé par le drapeau rouge à 5 tours de la fin, marquant ainsi d’excellents débuts.
Dix-sept points en poche pour Navarro, entre un « samedi fou » et la fatigue du dimanche. « J’ai commencé à beaucoup lutter avec ma jambe, je n’avais plus de force dans les virages à gauche » a admis le # 9 de la maison Ten Kate. Mais voici où la faune locale lui prête main forte : « Heureusement, les oies sont apparues et ont conduit au drapeau rouge. Nous avons limité les dégâts. Dans l’équipe, en revanche, il y a de la satisfaction, comme le souligne le team manager Kervin Bos : «Jorge a été une surprise. Il a clairement montré qu’il est un conducteur intelligent. Il est limité par sa jambe et ce n’était même pas sa piste préférée, avec tous ces virages à gauche. Nous attendons encore plus à Mandalika.
Photo: Social-Jorge Navarro