QJ Motor est engagé dans le prochain Championnat du Monde Supersport avec le pilote Raffaele De Rosa. Ce devrait être la première moto chinoise de la série des dérivés cadets, même si les Chinois ont déjà débarqué dans le paddock du Superbike avec Kobe participant au Championnat du Monde 300. Mais QJ Motor pourra-t-il courir ? Le conditionnel reste cependant obligatoire. À ce jour, aucun communiqué de presse n’a été publié par Qianjiang Motorcycle et Raffaele De Rosa a été prié de ne faire aucune déclaration jusqu’à ce qu’il y ait une note officielle du constructeur.
QJ (Qianjiang Motorcycle) appartient au groupe Zhejiang Geely Holding. un immense géant qui a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards d’euros. Des marques historiques telles que Volvo, Aston Martin, Lotus appartiennent également à ce holding. De plus, QJ a acquis Benelli. Le constructeur chinois est une puissance mondiale, ce n’est certainement pas un petit artisan comme pourrait l’être le légendaire Bimota, qui en 2014 est revenu de manière impromptue dans le Championnat du Monde Superbike. La BB3 était dirigée par une belle équipe Alstare, avec deux bons pilotes comme Badovini et Iddon, mais elle n’a disputé que huit manches avant d’être exclue pour ne pas avoir construit les exemplaires nécessaires à l’homologation dans les délais fixés par le règlement.
Le QJ SRK 800 RR est encore en phase d’homologation. Rien n’est encore connu, un communiqué sera probablement publié peu avant le début du championnat. Pour l’instant tout est silencieux. Certains ont vu la moto sur l’Autodromo del Levante à Binetto début décembre, lors de quelques essais. Il semble que les temps n’étaient pas excellents mais il est difficile de faire un bilan compte tenu également de la piste et du contexte.
Le vélo de route a été présenté lors de différents salons mais on ne sait pas quand et s’il sera vendu en Europe. A ce jour, est disponible le SRT 800, un vélo nu défini comme « aventurier » : bref, pas un vélo de piste mais idéal pour voyager. Difficile de dire si une nouvelle page de l’histoire du motocyclisme va bientôt s’écrire ou si QJ ne pourra pas se présenter au départ de la première manche du Championnat du Monde Supersport. La force économique est certes là, mais parfois elle ne suffit pas.
Photo Alex Ricci