Trois indices le prouvent, écrit Agatha Christie. Et tous les indices étaient là. Personne n’avait jamais vu rouler la Kawasaki du TPR Pedercini Racing lors des essais hivernaux, il n’y avait aucune nouvelle de l’équipe et des rumeurs circulaient dans le paddock sur une éventuelle défection. Maintenant, la confirmation est arrivée. Dorna a annoncé que Pedercini Racing n’était pas inscrit à la manche de Catalogne du Championnat du Monde Superbike. Lucio Pedercini confirme qu’il ne sera pas à Barcelone mais ne dit rien d’autre pour le moment « un communiqué sera publié ». On ne sait pas encore si ce sera un au revoir ou un adieu, si l’équipe de Mantoue manquera seulement le premier match européen à l’extérieur ou si elle ne sera pas non plus présente lors des prochains.
Trente ans dans le paddock du World Superbike
L’équipe Pedercini a été fondée en 1993, elle est l’une des plus anciennes, sinon la plus ancienne, de tout le Championnat du Monde Superbike. Au début, Lucio Pedercini lui-même a concouru et avait dans son équipe des coureurs tels que Borciani et Sanchini qui sont restés dans l’histoire et dans le cœur des passionnés. L’équipe a surtout brillé lors de la Coupe du Monde Superstock 1000 avec Lorenzo Savadori qui termine le championnat à la deuxième place en 2014. En Superbike, au cours de la dernière décennie, l’équipe a toujours eu beaucoup de difficultés : elle naviguait dans des eaux très tumultueuses depuis un certain temps. Il y a eu des périodes au cours desquelles, pour une raison ou une autre, l’équipe a changé de pilote à plusieurs reprises, mais Lucio a toujours réussi à rester à flot, en bon capitaine super passionné.
Dans le paddock, il y avait ceux qui voyaient dans ce classique défi de David contre Goliath un certain romantisme, et ceux qui étaient plus lucides et rationnels. Certes des erreurs ont été commises, il y en a qui ont été brûlés mais il faut reconnaître que Pedercini a toujours essayé de résister par tous les moyens et de toutes ses forces.
Maintenant, nous ne savons pas si c’est déjà l’heure du générique ou non, pour cela il faut attendre. La Coupe du Monde de cette année est splendide et avec de nombreuses histoires à raconter. Le conte de fées de l’ancienne équipe, née alors que les coureurs d’aujourd’hui n’étaient pas encore nés, avait pourtant son charme. Péché.
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