Stefano Manzi chemine rapidement vers son arrivée en Superbike, mais il pourrait être contraint d’attendre 2025. Depuis deux ans, l’ancien pilote de GP de 24 ans est au sommet du Supersport, la série junior de dérivés. En Moto2, il était dans une impasse alors que le changement de perspective lui permet de nous montrer ce qu’il vaut. L’an dernier, il a fait gonfler la poitrine de Triumph, offrant à la marque britannique historique son premier succès en championnat du monde. Le pilote de Rimini a largement contribué au résultat, en effet lorsque Manzi a quitté les rangs pour signer avec Yamaha Ten Kate, le trois-cylindres d’outre-Manche a fait un pas en arrière décisif : adieu les places sur le podium. Stefano, quant à lui, a relevé la barre avec la YZF-R6 de l’équipe néerlandaise. Trois victoires (une à Misano, un doublé à Imola) et un parcours presque sans voiture, qui font de lui le principal antagoniste du fugitif Nicolò Bulega, avec la Ducati V2.
Accélération difficile, pas impossible
A quatre manches de la fin (Magny Cours, Aragon, Portimao et Jerez), avec un total de 200 points en jeu, Stefano Manzi est à la poursuite avec 46 points de retard. C’est une marge considérable, compte tenu de la compétitivité de la Ducatista, mais pas irrémédiable. Il aurait pu être beaucoup plus petit, sans le problème technique de la course 2 à Most, qui s’est produit au moment le moins propice de la saison. Mais maintenant c’est parti, mieux vaut penser à l’avenir.
L’option de Ten Kate
Stefano Manzi est l’un des nouveaux venus les plus intéressants parmi ceux qui aspirent à passer au Superbike. Le plénipotentiaire Yamaha, Andrea Dosoli, l’aime beaucoup, il est peut-être trop tôt pour en parler. Car Ten Kate a une option de renouvellement à son avantage qui entrera en vigueur automatiquement si Stefano Manzi est au moins deuxième du Championnat du monde à deux manches de la fin du Championnat du monde, c’est-à-dire après Portimao. « Ce serait très étrange si cette condition ne se produisait pas » Le responsable de la formation néerlandais Kervin Bos a déclaré à Speedweek. Bien sûr, nous parlons d’une formation satellite Yamaha, qui ne gênerait probablement pas si la société mère avait un programme différent pour Manzi. Mais c’est peut-être pour le mieux : avec une année d’expérience supplémentaire, et avec la Ducati privée de Nicolò Bulega qui passera presque certainement en Superbike dans l’équipe officielle, Stefano sera en 2024 le favori logique du Championnat du Monde Supersport.
Un delay qui joue ?
Mais il y a plus : en 2025, de nombreux contrats de pilotes de haut niveau en Superbike expireront, de sorte que le choix potentiel d’endroits attrayants serait beaucoup plus intrigant qu’aujourd’hui. Et nous ne parlons pas seulement de Yamaha, mais aussi d’autres fabricants. Attendre un an semble donc plus être une opportunité qu’un problème. Aussi parce que Stefano Manzi, malgré sa longue expérience dans les catégories de niveau mondial, n’a encore que 24 ans.
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