Course de motos à domicile à deux faces au GP de Thaïlande. L’arrivée de la forte averse pour la course Moto2 a été un coup dur pour Somkiat Chantra, jusqu’alors le héros du public. Sa course a cependant duré très peu, tout s’est soldé par un accident qui l’a mis hors de combat… Mais c’était plutôt l’occasion de Keminth Kubo, le deuxième favori des fans qui ont afflué à Buriram. Le jeune Japonais-Thaïlandais, qui fait ses débuts à plein temps en Coupe du monde, a en effet réalisé son meilleur résultat de tous les temps. Deux visages d’un pays qui commence pourtant à avoir son mot à dire aussi dans les deux roues mondiales.
Somkiat Chantra, troppa foga
Ce n’était pas vraiment ce à quoi le public local s’attendait. Pas même le pilote thaïlandais lui-même, auteur d’une pole position historique moins de 24 heures avant la course. Une amère déception pour Chantra, qui espérait vraiment poser une autre brique historique. Et il aurait probablement réussi, puisqu’il fuyait, mais il a exagéré au début… « Après deux ou trois tours, j’ai vu que la pluie augmentait. En tout cas, j’ai essayé de garder le point de freinage comme avant, mais là c’est le highside… » Le pilote thaïlandais toujours souriant ne cache cette fois pas l’amertume pour un zéro arrivé dans son GP. Bien qu’il essaie toujours de regarder du côté positif, remerciant ses amis, sa famille et ses fans pour lui dans ce retour à Buriram. Une occasion manquée, mais vu la croissance exponentielle de cette saison, il vaut la peine de garder un œil dessus pour la prochaine. En attendant, cette année 2022 doit se conclure de la meilleure des manières. « Il reste encore trois courses, je vais tout donner !
Keminth Kubo, il est dans le top dix
Le deuxième chauffeur à domicile a économisé le budget. En effet, il en a aussi tiré une grande satisfaction personnelle, étant donné qu’il a obtenu la meilleure position lors de sa difficile début de saison. Keminth Kubo a remporté une belle 9e place, le premier top dix et en plein sur sa piste à domicile ! Un regain de confiance important dans une année 2022 pleine de tant de creux. Diverses blessures, la disparition de son père lors du GP du Mugello, auxquelles il faut ajouter les difficultés d’adaptation à un Championnat du monde. Le placement obtenu à Buriram, en plus d’avoir une belle valeur, est aussi arrivé de manière audacieuse : des pneus pluie posés en dernier sur un vélo réglé pour le sec ! L’arrivée soudaine de la douche ne laissait pas de temps pour autre chose. « J’ai essayé de pousser, de dépasser d’autres coureurs, à la fin le drapeau rouge est arrivé » est le commentaire de soulagement de Kubo. « Ils nous ont alors dit de partir, mais quand nous sommes sortis, nous avons tous levé les bras. C’était impossible de courir ! » Ainsi vient un résultat précieux, il était nécessaire à la fois pour lui et pour Yamaha VR46 Master Camp. « Nous sommes très fiers de lui » est le commentaire du directeur sportif satisfait Gelete Nieto.
Photo: motogp.com