EXCLUSIF – « J’ai commencé à me poser beaucoup de questions, maintenant ça repart d’Evan Bros et de la Yamaha R6. 2021 ? Une saison… oublie ça, c’est mieux »
Lorenzo Baldassarri est prêt pour le nouveau défi en SuperSport 600 sur une Evan Bros. Yamaha R6. Dans cette interview il nous a parlé de la mauvaise période entre 2019 et 2021, et de tout le désir de rédemption qu’il apportera à Aragon à la première date de la nouvelle saison, qui représente également un nouveau départ pour sa carrière.
Un défi à ne pas sous-estimer, qui sera fondamental pour relancer la carrière d’un pilote qui a déjà montré qu’il avait beaucoup de talent, mais qui semblait avoir perdu sa lumière sur la plus bellec’est à ce moment-là qu’il a commencé à gagner courses après courses en 2019. Le Baldassarri que nous avons interviewé semblait être un garçon conscient de la montagne qu’il s’apprêtait à gravir et suffisamment déterminé pour réussir.
« Je suis très motivé, j’ai trouvé une situation qui m’a tout de suite mis à l’aise avec l’équipe d’Evan Bros – Baldassarri nous a dit – ils sont très bons et ils y mettent de la passion. Rien n’est laissé au hasard et je me sentais très à l’aise avec le vélo aussi. Je suis allé vite, j’ai repris confiance. Ce sera important de commencer et on verra ce que je ferai dans cette nouvelle catégorie, mais je vais essayer de me faire plaisir. »
Vous avez traversé une mauvaise période entre 2019 et 2021. Qu’avez-vous appris ?
« J’ai beaucoup appris, compris beaucoup de choses différentes. En 2019, j’avais trouvé la constance pour gagner un championnat du monde, car c’est la chose la plus importante pour vraiment se battre pour le titre. On ne peut pas faire une bonne course puis disparaître. Ce n’est que lorsqu’ils ont changé la position du pneu arrière que j’ai foiré. J’ai perdu les bonnes sensations, j’ai commencé à tomber tout le temps et jusqu’à la fin de l’année je n’ai pas pu retrouver les bonnes sensations. Puis à la fin de l’année j’ai recommencé à aller fort, mais en 2020 je suis arrivé au Qatar très bien préparé, en fait j’étais deuxième. Ensuite, avec Covid, il a fallu des mois avant de courir à nouveau et quand nous l’avons fait à Jerez, ils ont changé l’avant et même là, j’ai eu des problèmes, je n’ai réalisé ce que j’avais tort qu’à la fin de l’année. Je n’arrivais pas à faire entrer la moto dans les virages, je manquais de kilométrage et de feeling, j’ai tout raté. »
Puis vint une année 2021 pas excitante.
« En 2021 j’ai changé un nouveau chapitre et… rien. Un chapitre… oublie ça, on continue, c’est mieux ».
Parlons du futur, qu’attendez-vous de cette SuperSport 600 ?
« C’est important de bien faire ici, à mon avis ces dernières années c’est normal que j’aie perdu en crédibilité, mais aussi envers moi-même. A un moment je me suis posé des questions, questionné. Mais je suis chargé, je donne le gaz et il faut juste s’amuser et travailler, sans sous-estimer une catégorie différente dans laquelle tout est nouveau pour moi. Avançons avec Yamaha, qui est une super moto et avec une équipe qui me mettra en position d’aller vite. Je vais me reconstruire. »