Le 27 janvier 1980 a eu lieu sur le circuit d’Interlagos les deuxièmes essais de la saison de Formule 1. Une saison qui a vu le développement de plus en plus incessant des moteurs turbo, qui n’étaient pas encore prêts à relever le grand défi. La course sur le sol brésilien ce jour-là reste dans les mémoires des fans car c’était la première course remportée par René Arnoux. Le Français a trouvé son premier sommet, après avoir été l’année précédente le protagoniste du grand duel avec Gilles Villeneuve à Dijon. Cette année-là, il croyait vraiment au titre mondial dans la première partie de saison, mais son moteur turbo Renault n’était pas à la hauteur dans la deuxième partie.
Première performance de René Arnoux en Formule 1
La saison 1980 voit René Arnoux poursuivre son mariage avec Renault, qui avait commencé à se concentrer sur les moteurs turbo l’année précédente. L’entreprise française avait conçu la monoplace RE20, équipée d’un moteur EF1V6t 1.5. Le pilote transalpin n’a pas bien démarré, à tel point que lors de la première manche de la saison en Argentine, il a été contraint à l’abandon en raison d’un problème de suspension. Le week-end brésilien a cependant été marqué par une nouveauté pour le duo 100% français. Les qualifications de samedi se sont terminées par une sixième place pour Arnoux. C’était après qu’il ait réalisé un excellent temps lors des essais libres, mais la pluie a gâché sa performance.
La journée de samedi n’a pas été un obstacle insurmontable pour le Français qui, grâce aux caractéristiques de la piste, s’est retrouvé au volant de la voiture la plus performante de la course. Le pilote Renault a profité de son moteur turbo, qui semblait parfaitement s’adapter au tracé vert et or, pour prendre la tête au vingt et unième tour. Les dix-neuf tours suivants sont gérés par Arnoux qui doit contrôler la Lotus d’Elio De Angelis. Le tour numéro quarante est le dernier de la course et a vu René Arnoux partir en premier et ainsi remporter son premier succès en Formule 1. C’était la troisième saison dans la catégorie reine pour le Français, qui a ainsi démontré qu’il était prêt à faire un pas de plus. .
La victoire en Afrique du Sud, un carrefour pour la Coupe du monde ?
René Arnoux ne s’est pas arrêté au succès d’Interlogos, mais a immédiatement réitéré son succès en Afrique du Sud. En effet, le 1er mars, il s’est imposé à Kyalami, démontrant la puissance du moteur de sa Renault. Les moteurs turbo semblaient donc pouvoir offrir une saison de rêve au pilote français, mais cela n’a pas été le cas. Le rêve a duré jusqu’au GP de Monte-Carlo, où René est arrivé pour la dernière fois en leader du championnat. Arnoux a vécu un week-end vraiment épouvantable sur le circuit de la Principauté, puisqu’il s’est effectivement qualifié vingtième. Sa course s’est terminée au cinquante-quatrième tour, lorsqu’il a eu un contact avec Riccardo Patrese, également en raison des conditions météorologiques prohibitives dues à la pluie.
La saison s’est déroulée comme un cauchemar. Le moteur turbo n’était pas encore mûr pour rivaliser avec les autres moteurs. Renault avait construit un moteur très rapide, qui a permis à René Arnoux de remporter plusieurs pole positions cette saison-là, mais il était également peu fiable. Le meilleur moteur restait donc celui du Ford-Cosworth DFV V8 également en 1980. Le moteur britannique s’est montré beaucoup plus cohérent et a aidé Alan Jones et Williams à remporter le titre mondial. René termine la saison à la sixième place, avec deux victoires et trois départs depuis la première position.
Nel 1980 René Arnoux diventa un top driver
La saison 1980 est donc à double vitesse pour René Arnoux, qui remporte ce 27 janvier sa première et inoubliable victoire en Formule 1, mais qui n’est peut-être pas aussi rose qu’il l’espérait. Cette année-là, on commença à parler sérieusement du Français, considéré comme un pilote très rapide, grâce également à ses performances en qualifications. René n’a cependant jamais réussi à s’affirmer comme l’un des pilotes capables de remporter le titre et en 1983 il rejoint Ferrari où il obtient son meilleur résultat. Arnoux termine troisième du championnat du monde avec la société italienne, réalisant 3 succès cette année-là. Le 27 janvier 1980 marque l’entrée du Français parmi les pilotes ayant remporté une course en Formule 1 et ouvre les portes aux moteurs turbo, qui commencent à se faire une place.
PHOTO : Formule 1 sociale