Mattia Pasini va se changer à la fin des qualifications. Non, ce n’est pas dans un garage, dans un camping-car ou dans l’espace réservé d’un établissement hôtelier. À Misano, son refuge est une camionnette, comme cela s’est produit lors des championnats du monde du passé. Quand les pilotes n’avaient pas besoin de services luxueux pour être des monstres. Ils arrivaient en caravane ou en tente, ils étaient phénoménaux sur la piste. Un peu comme Mattia maintenant : il a 38 ans, théoriquement il aurait quitté la Moto2 il y a quelque temps mais quand il s’y remet, il se souvient encore dans quel sens tourner l’accélérateur. Son cinquième meilleur temps (bilan et classement ici) nous a offert l’une des meilleures émotions de ce samedi mouvementé à Misano.
Avec Mattia Pasini, son partenaire, son père et ses amis les plus proches qui lui donnent un coup de main. Certains portent l’uniforme Fieten Olie Racing GP, d’autres portent les polos « Paso Team » et le numéro 34. Mattia est au fond du paddock, difficile à trouver mais il mérite d’aller le chercher. Nous rencontrons ainsi l’enfant français portant le t-shirt Quartararo qui l’arrête pour une photo souvenir pendant que la presse étrangère nous demande où le trouver. C’est une histoire de passion qui dépasse désormais toutes les frontières.
Mattia Pasini, comment fais-tu ? Voici comment il nous le raconte.
Honnêtement, c’est un mélange d’émotions. Je suis vraiment fier pour moi et aussi pour tous les gars qu’on a impliqués dans ce projet qui est né un peu comme une blague : Bon sang, venir ici avec le van parmi ceux du championnat du monde et risquer la pole position, c’est vraiment amusant. C’est une grande satisfaction à la fois pour moi et pour toutes les personnes qui m’ont aidé donc je suis très content mais il faut rester concentré. La course a lieu dimanche, nous devons encore nous améliorer un peu mais je suis également content du rythme. C’est dommage pour la chute à la fin car c’était un tour dans lequel j’aurais probablement pu accéder à la première ligne et même me battre pour la pole position, mais j’étais dans le sillage de deux motos et je me suis un peu aspiré à la Quercia, j’ai fini par être un peu longue, j’avais quand même envie d’entrer et malheureusement j’ai glissé. Mais la moto était très bonne, il ne s’est rien passé, elle a recommencé et j’ai même terminé le relais. Nous avons fait un excellent travail. Je cours avec le 34, le numéro de Kevin Schwantz et j’en suis très fier




