Après 5 ans de tiraillement devant les tribunaux français et italiens, le Groupe Piaggio obtient en première instance la peine souhaitée. Production et vente de la Métropole bloquées
Le Groupe Piaggio, 5 ans après le procès en contrefaçon contre Peugeot Motorcycles, obtient un premier résultat positif. Les tribunaux du Tribunal Judiciaire de Paris et du Tribunal Ordinaire de Milan ont en effet prononcé, à quelques jours d’intervalle l’un de l’autre, des condamnations en première instance qui ils sont d’accord avec le géant italien dans l’affaire de la contrefaçon de brevets sur l’architecture technique de la façade Piaggio MP3. Selon Piaggio, en effet, Peugeot Motorcycles aurait copié ces propriétés intellectuelles pour la production de la Peugeot Metropolis 400.
Précédent
Piaggio n’est pas nouveau dans les tribunaux internationaux : il a d’ailleurs eu à plusieurs reprises à défendre l’originalité de la Vespa, modèle copié au fil des ans par diverses marques du monde entier, e depuis 2015, il a intenté des poursuites contre Peugeot et Yamaha pour les brevets Piaggio MP3. Déjà à l’automne 2014, le groupe italien avait demandé le retrait du marché de la triruota française. Le point central de la polémique concerne le brevet sur le contrôle du système qui permet à un trois-roues de « plier » en courbe comme une moto traditionnelle.
Piqûre pour Peugeot
Bien sûr nous sommes au premier niveau de jugement et la marque entre temps est devenue la propriété de l’Indien Mahindra ça va sûrement plaire, mais pour le moment les deux condamnations prononcées affectent Peugeot Motorcycles sur plusieurs fronts : le Tribunal de Milan en effet inhibé l’import, l’export, le marketing et la publicité de la Métropole Peugeot, avec une pénalité de 6 000 euros pour chaque exemplaire vendu après le 30e jour à compter du prononcé de la condamnation. Plus Peugeot Motorcycles dans les 90 jours devra récupérer les spécimens chez les concessionnaires italiens du modèle pour éviter une pénalité de 10 000 euros par jour de retard. Les juges français ont plutôt imposé indemnité chiffrée à 1,5 million d’euros, plus les amendes et les frais juridiques. En France également, Peugeot Motorcycles ne pourra pas produire, promouvoir et vendre la Métropole sur l’ensemble du territoire national.
.