Aujourd’hui, nous vivons un changement radical : la Formule 1 déplace l’épicentre de ses intérêts de l’Europe vers les États-Unis d’Amérique. Un changement important, qui se voit sous nos yeux, avec des courses sous le drapeau étoilé de plus en plus fréquentes. Autrefois, c’était le vieux continent qui suivait la catégorie avec le plus d’intérêt, à tel point qu’on disait que les Américains n’aimaient que le Nascar et l’IndyCar. Il y avait un pilote du passé qui a ouvert les portes outre-mer à la catégorie mère des quatre roues, il s’appelle Phil Hill. Le premier champion du monde américain de Formule 1, celui qui a fait découvrir aux Yankees une autre façon de courir.
Le premier contact de Phil Hill en Formule 1 remonte à 1958
Phil Hill est né à Miami le 20 avril 1927 et se passionne immédiatement pour l’automobile. Son arrivée en Formule 1 a eu lieu en 1958 lorsqu’il s’est présenté sur la ligne de départ dans quatre épreuves. Phil a incroyablement manqué les 500 Miles d’Indianapolis qui figuraient à l’époque au calendrier de la F1, mais a fait ses débuts à Reims en France. Hill a couru depuis ses débuts jusqu’en 1962 avec Ferrari. En effet, dans les années 60, un grand intérêt pour la catégorie grandissait également aux États-Unis, ce qui poussa Enzo Ferrari à s’emparer de ce jeune garçon. Enzo le décrira comme un pilote habile dans les courses d’endurance, car il a su être très régulier, sachant aussi bien gérer la mécanique.
Il y a eu cinq saisons au cours desquelles le pilote américain a couru pour la patrie du cheval cabré. Sa croissance fut constante et, en 1960, il remporta sa première victoire en Formule 1. Le 4 septembre de la même année, le GP d’Italie eut lieu à Monza et tout le talent de Hill était exposé. Pole Position samedi puis dimanche, il a été le premier à franchir le drapeau à damier, réalisant également le meilleur tour au 23e tour. Ce fut une journée historique pour le cheval cabré puisque le podium était monopolisé par les pilotes en rouge. Derrière Phil se trouvaient son compatriote Richie Ginther et le Belge Willy Mairesse.
1961 est l’année de la Ferrari 156
Lorsque vous gagnez votre première course, vous débloquez un nouveau niveau, celui de répéter cette joie et de vivre ce maximum. Le moment était venu d’y croire, même si Phil s’est montré incohérent dans ses résultats. Cependant, en 1961, Ferrari introduit la 156, une voiture avec laquelle Hill se marie. La saison le voit se battre pour le championnat avec son partenaire Wolfgang von Trips. Les deux donnent vie à un beau duel qui se termine tragiquement lors de l’avant-dernière manche de la saison. L’Allemand remporte la Pole Position à Monza et se sent excité pour la course. Cependant, lors du premier tour, le pilote teutonique est entré en contact avec la voiture de Jim Clark à la Parabolica. La Ferrari de Trips prend son envol, se retrouvant dans la foule et la voiture heurtant également les spectateurs. le bilan nous amène à constater la mort du pilote et de 13 spectateurs.
Une fatalité qui a privé Hill de la chaleur de son public
La mort tragique de son coéquipier a permis à Hill de remporter le titre des pilotes, qui a triomphé en course et est devenu le premier Américain à gagner en Formule 1. Une triste victoire, qui liera cependant à jamais son nom à celui du premier ministre des quatre roues. classe. Le pilote américain, ainsi que toute l’équipe Ferrari, ont décidé de ne pas participer à la dernière course de la saison. Comme par hasard, elle s’est déroulée aux États-Unis d’Amérique, dans la petite ville de Watkins Glen dans l’État de New York. Le pilote n’a donc pas célébré le titre avec la chaleur des siens et un an plus tard, il a dit au revoir à la maison de Maranello. Il cherche de nouvelles aventures en Formule 1 mais sans succès.
Phil Hill et ces trois qui relient encore la Formule 1 et les USA
Phil Hill est le pilote qui a remporté le titre avec le moins de victoires, seulement deux. Personne ne lui ressemble, il faut dire qu’il y avait peu de courses à l’époque, huit épreuves cette année-là. Le record de Hill en Formule 1 est d’un titre et de trois victoires, il comptera également trois succès aux 24 heures du Mans, toujours avec Ferrari. Ce chiffre, trois, lie aujourd’hui fortement le championnat de F1 au sol américain. Il y aura trois tests aux USA cette année, un a déjà eu lieu, celui de Miami. Maintenant, nous nous préparons pour celle d’Austin et pour l’avant-dernière manche de la saison, il y aura Las Vegas. Phil Hill est décédé à Salinas le 28 août 2008. Il ne pouvait pas imaginer ce que deviendrait bientôt la F1 aux États-Unis et qui sait si tout cela existerait sans son triomphe en 1961.
PHOTO : Site Internet de la Scuderia Ferrari