Un géant pétrolier comme Petronas, parmi les nombreuses activités encore sponsor titre de Mercedes F1 depuis 2010 à ce titre, habillera l’écurie actuellement en dernière ligne du championnat du monde Superbike. La question se pose : pourquoi ? Qu’y a-t-il derrière ? Quelles sont les raisons qui ont poussé une telle entreprise à lier son nom à l’équipe MIE Racing ? Ce partenariat laisse le plus grand nombre médusé, mais à la base il y a un projet de perspective, qui a toujours été à la base des sponsorings de la magnifique entreprise malaisienne. Avec une pointe de patriotisme qui ne fait jamais de mal.
L’HISTOIRE DE PETRONAS EN SUPERBIKE
Tout d’abord, une prémisse pour le « nostalgique” du Superbike qui était. Revoir Petronas dans ce paddock donne des frissons, un sursaut émotionnel quand on repense au militantisme de quatre ans (2003-2006) du très original trois cylindres 900cc FP1 parmi les dérivés de la série. Foggy Petronas, cependant, a fait sa marque plus hors piste que sur la piste. Le processus d’homologation moto prolongé (et discuté), les badges « poussées» libéré par le système d’échappement FP1 Micron, beaucoup d’argent pour obtenir très peu malgré le fait que Carl Fogarty a pu compter sur des pilotes de haut niveau. Enfin, mais non des moindres, Chris Walker et, surtout, Troy Corser, de « Monsieur Superpole» auteur de deux pole positions en 2004.
ON REVOIT PETRONAS
Après 20 ans, Petronas revient dans le championnat du monde de Superbike, liant son nom à l’équipe MIE Racing de Midori Moriwaki. Les responsables du bureau marketing ont changé ces dernières années, qui ont décidé d’abandonner le partenariat avec l’équipe de Razlan Razali fin 2021, on est un peu revenu aux origines comme philosophie en matière de sponsoring. Épouser des projets de perspective, où le sentiment d’appartenance malaisien peut être transmis à l’échelle mondiale.
L’ÉQUIPE DE COURSE MIE DE MIDORI MORIWAKI
Une thèse soutenue par la présence de deux pilotes comme Hafizh Syahrin (Superbike) et Adam Norrodin (Supersport), mais cela ne répond pas à la question initiale. Pourquoi exactement avec l’équipe MIE Racing ? D’un autre côté, nous parlons toujours d’une réalité qui n’a pas vraiment accompli grand-chose au cours des trois dernières années de Superbike. Il faut dire que Midori Moriwaki, contrairement au bavardage du paddock, est bon dans ce domaine. Son équipe peine sur la piste, mais semble avoir trouvé l’équilibre après un atterrissage mondial oubliable, avec des problèmes d’organisation liés. Midori en a de bons »brancher» et sait entretenir de bonnes relations. Ce n’est pas un hasard si sa figure est présente dans deux Commissions distinctes (Courses sur route et Féminine) de la FIM. L’accord a été conclu avec Petronas fin 2022, présentant un projet complet : Superbike et Supersport avec la participation de Honda, mais aussi quelques jokers Moto2 et un programme jeunesse pour développer les meilleures perspectives du motocyclisme malaisien.
LA COURSE EST UNE AFFAIRE DE FAMILLE
Ceci est combiné au fait que les motos sont dans l’ADN de Midori Moriwaki. Son père Mamoru est le fondateur de l’homonyme Engineering qui célèbre cette année le 50e anniversaire de sa fondation. Le neveu de Hideo Yoshimura n’est pas le moindre, car Mamoru a épousé Namiko, fille aînée de ‘Populaire‘. La course est familiale, même si Midori s’est installée seule. Son MIE Racing, qui a déménagé de Prague au Sachsenring en 2022, n’a aucun lien d’entreprise avec Moriwaki Engineering du père Mamoru. Le seul lien est la dénomination : MIE signifie l’acronyme «Ingénierie internationale Midori», mais aussi la préfecture de Suzuka où l’entreprise familiale a sa base opérationnelle, à seulement 1 300 mètres du célèbre circuit de montagnes russes.
MIDORI MORIWAKI INDÉPENDANT
Au fil des ans, Midori Moriwaki a été impliqué dans la gestion des activités de course et des relations publiques de l’entreprise. On lui doit l’atterrissage en Moto2, l’équipe 100 % féminine au départ des 4 Heures Supersport de Suzuka 2014-2015, ainsi que le retour de Moriwaki Racing aux 8 Heures 2017. Aujourd’hui, grâce aux nombreuses années signées avec Petronas , elle a garanti son budget de réalité indépendante et ses garanties en perspective. En Superbike, avec la CBR 1000RR-R ex-HRC 2022 (ou supposée telle), Eric Granado et Hafizh Syahrin courront. Ce dernier avait été lancé par Petronas en Championnat du monde Moto2, avant des problèmes contractuels (différends financiers avec une de ses ex-équipes…) qui l’éloignaient de ces couleurs. En Supersport, avec une CBR 600RR très immature qui a déjà laissé les pilotes bloqués dans les tests de Phillip Island, étaient présents le champion britannique de Superbike 2021 Tarran Mackenzie (optionnel par Honda lui-même) et Adam Norrodin.
LES JEUNES MALAIS VERS LE SUPERBIKE
Ce dernier a été préféré aux autres pilotes malais, car il possède une expérience internationale (Moto2, Moto3, CEV) d’un profil différent de ses compatriotes. Mais pour l’avenir, l’objectif sera de faire courir de jeunes Malaisiens qui se sont illustrés en ARRC, comme cela s’est déjà produit en octobre dernier lors du Championnat du Monde Moto2 à Sepang. C’est passé un peu sous le radar, mais l’équipe Petronas au départ en wild card avec Kasma Daniel Kasmayudin et Azroy Hakeem Anuar était déjà sous l’égide du MIE Racing…