La saison de « tour d’écho» du All Japan Superbike avec l’adoption obligatoire par règlement du biocarburant ETS Racing Fuels durable et 100 % renouvelable s’ouvre en respectant le scénario habituel. Katsuyuki Nakasuga, 11 fois champion de classe JSB1000, a monopolisé la scène dans la Course 1 au Mobility Resort Motegi. Un succès indéniable dans la course du samedi, sans faire de concessions à ses adversaires à cheval sur la Yamaha Factory Racing Team R1.
PERCHE OKAMOTO
Pourtant, la matinée passée sur l’ancien Twin Ring semblait offrir un peu d’espoir à ses concurrents directs. Lors de la séance qualificative officielle, le jeune coéquipier Yuki Okamoto, avec un temps de 1’47″338, s’était assuré la pole position pour une bagatelle. Concrètement, pour seulement 41 millièmes face au Roi de la moto du Soleil Levant.
DANS LA COURSE UNE TOUTE AUTRE HISTOIRE
La course 1 a plutôt reflété la tendance des trois dernières décennies du All Japan. Si le retour Ryo Mizuno (Teetotal Honda Dream SI Racing) s’est retrouvé en position de sécuriser le trou à l’extinction des feux, après seulement quelques virages, Nakasuga avait pris le commandement des opérations. A partir de ce moment-là, il construit et gère habilement un avantage rassurant sur tous les autres, surtout sur Okamoto lui-même, deuxième de la rentrée après un début pas franchement enthousiasmant.
SÉRIE DE VICTOIRES NELL’ALL JAPAN
Katsuyuki Nakasuga ouvre ainsi 2023 du Superbike japonais en triomphe avec le Yamaha Factory Racing Team, à son tour, qui signe un énième doublé. Enfin, le quadruple vainqueur des 8 Heures de Suzuka a poursuivi sa série de victoires : invaincu depuis novembre 2020, remportant sa 24e (!) victoire consécutive sur les 24 dernières courses disputées.
DÉFIEZ TOUT LE JAPON POUR LE PODIUM
Les seuls soubresauts sont venus de la confrontation pour la troisième marche du podium avec divers rebondissements. D’abord l’abandon au septième tour, en raison d’un problème technique non précisé, du susdit Ryo Mizuno. Peu de temps après, à nouveau dans la boîte Astemo Honda Dream SI Racing de la légende Shinichi Ito, la performance de Kosuke Sakumoto s’est effondrée, ne dépassant pas la cinquième position finale. Ainsi Teppei Nagoe (HARC-PRO Honda) et le désormais ex-testeur Suzuki MotoGP Takuya Tsuda se sont occupés de se disputer la troisième place, qui a une GSX-R 1000 arrivée directement de l’usine de Hamamatsu et alignée sous la bannière de l’équipe AutoRace Ube Racing . Nagoe n’a réussi à s’imposer qu’à la photo finish, seule satisfaction de Honda dans une Course 1 où Ryuichi Kiyonari (TOHO Racing) n’a pas dépassé la neuvième position.
SAMUELE CAVALIERI HORS DU JEU
Juste à côté d’un méconnaissable « Roi Kiyo” et notre Samuele Cavalieri s’est aligné au départ depuis la quatrième ligne pour l’ancien champion du monde 250cc Taro Sekiguchi, pour le moins malchanceux dans la course 1. Le premier Italien de la course All Japan depuis 5 ans (Mattia Scagliarini avec Team Kagayama a couru occasionnellement dans le All Japan ST600 Supersport 2018), avec l’Aprilia RSV4 1100 Factory du Team TATARA, il s’est bien comporté lors des qualifications officielles en 1’49″992, le douzième temps de référence sur 25 partants. Avec un potentiel top 10 en ligne de mire, il était contraint à l’abandon dès le quatrième tour, avec la possibilité d’archiver au mieux cette expérience au Pays du Soleil Levant demain en Course 2.