« J’aurais préféré être derrière mais me sentir bien sur la moto. Je dois freiner trop fort, mais il y a des endroits où vous ne pouvez pas freiner tard ou aller loin. Je dois travailler dur. »
par Mattia Caimi
Bien qu’ayant terminé FP2 en 9e position, devant son coéquipier Aleix en 12e, Maverick n’est pas satisfait des sensations que lui transmettent son Aprilia. A Jerez, il n’a pas encore réussi à trouver le bon endroit pour pouvoir rouler sereinement.
Après avoir terminé la course de Portimao en dixième position à 12 secondes d’Aleix, Vinales cherche sa voie pour retrouver enfin la confiance avec la moto italienne. Les mots d’ordre ? Du temps et du travail acharné.
« Nous devons nous améliorer, je ne comprends pas. Pour le rythme on est en retard d’un dixième, pour le tour lancé 6 ou 7. L’écart est grand, il faut travailler et réduire cet écart, il est trop large ».
Quelle est la difficulté ?
« J’ai beaucoup de mal à faire tourner la moto. Je n’ai pas de grip, je pense que c’est le set-up, avec des pneus usés je me sens bien mais avec des pneus neufs, avec lesquels je devrais mieux aller, j’ai du mal. J’ai besoin de temps pour comprendre comment m’améliorer. »
Vous pouvez vous inspirer du travail d’Aleix.
« Nous nous rapprochons de lui, à chaque séance nous sommes plus rapides, mais J’ai besoin de travailler à ma façon pour trouver ce qui fonctionne pour moi, cela prendra peut-être plus de temps J’ai besoin de conduire naturellement, est l’objectif de demain, rien de spécial ».
Que pensez-vous de la piste, il y a des zones humides. Les conditions vous obligent-elles à modifier votre trajectoire, notamment au virage 8 ?
« Oui c’est encore humide, notamment dans les virages 2, 8 et 14. Il faut aller complètement à l’intérieur ou complètement à l’extérieur. Mais ce n’est pas un problème. »
Nous nous attendions à vous voir satisfait être en 9e position.
« Je ne suis pas content du feeling, on est encore loin d’être à notre meilleur niveau, J’aurais préféré être derrière mais me sentir bien sur la moto. Je dois travailler dur. «
Alors, iras-tu mieux demain ?
« Bien sûr, c’est l’objectif de demain. Je suis très lent en milieu de corner, c’est là qu’il faut travailler, ce n’est pas normal. »
Tu penses que c’est une question d’attitude ou quelque chose ne va pas avec le vélo?
« Je pense que c’est le cadre, une question de savoir comment faire le tour le plus rapide ici. Je dois freiner trop fort, mais il y a des endroits où on ne peut pas freiner tard ou sortir large. Pour demain, nous avons quelques idées pour prouver le temps. Il est temps de travailler et de tester pour nous améliorer ».
Voulez-vous freiner plus tard ? Le problème que vous dites avoir est-il pour les virages à l’entrée ou au centre de la courbe ?
““ Mais tu ne peux pas parce que tu es déjà à la limite. C’est une façon de gagner du temps, demain j’en essaierai une autre. Au fond, le problème c’est que je suis très fort au freinage et c’est là que je fais le chrono. Quand je mets des pneus neufs ».
Parfois avec certains vélos, freiner très tard n’est pas la bonne façon de gagner du tempsmais plutôt d’arriver dans les virages avec rapidité.
« Je sais, très bien (Rires Ndlr) mais c’est impossible. Nous travaillons dans ce sens avec le vélo depuis sept ans et le point fort d’Aleix est de freiner profondément à l’intérieur de la courbe, il a développé le vélo pour cette caractéristique, mais pas la mienne. La 9ème position c’est pas mal mais j’en veux plus ».