Ce n’est certainement pas le bon moment pour Yamaha dans le championnat MotoGP. Fabio Quartararo et Franco Morbidelli occupent les 9e et 13e places du classement, le Français ayant déjà 45 points de retard sur le leader Francesco Bagnaia. La YZR-M1 continue de rencontrer des problèmes dans les virages, mais ce n’est certainement pas le seul défaut à affronter pour Lin Jarvis et la haute direction d’Iwata.
Il s’agit de la première saison MotoGP du constructeur japonais sans équipe satellite. L’équipe client de Razlan Razali a conclu un partenariat avec Aprilia depuis 2023, ne laissant que deux M1 sur la grille de départ. Dans un championnat de plus en plus sur le fil du rasoir, où les données sont essentielles pour planifier la bonne stratégie, encore plus avec le vendredi des essais qui décrète déjà l’accès à la Q2 selon le nouveau format, l’infériorité numérique est un handicap qui pèse peu. Le PDG Lin Jarvis est à pied d’œuvre pour convaincre l’équipe VR46 de Valentino Rossi, mais la tâche ne sera pas facile, bien au contraire.
Yamaha se retrouve sans équipe satellite
Yamaha devra certainement se contenter de n’avoir que deux prototypes en 2024 également, car le Mooney VR46 Racing Team respectera le contrat de trois ans avec Ducati. Yamaha a toujours eu au moins une équipe cliente depuis le début de l’ère du MotoGP à quatre temps en 2002. Jusqu’en 2018, elle a collaboré avec le Tech3 d’Hervé Poncharal, à partir de 2019 avec Petronas SRT. Le géant pétrolier malaisien s’est retiré au bout de trois ans, d’où l’entrée du groupe énergétique italien WithU comme sponsor titre en 2022. Une aventure qui a commencé immédiatement en montée et s’est terminée en très peu de temps. À ce moment-là, le constructeur japonais n’offrait à l’équipe RNF de Razali que des contrats d’un an après 2021, car il n’y avait aucune garantie financière solide.
Le fait que Yamaha ait voulu rejoindre le groupe de Valentino Rossi en tant que futur partenaire a probablement aussi joué un rôle. Lorsque Razali a senti le « jeu », il a pensé qu’il valait mieux changer de constructeur et s’associer à la marque Aprilia. Le Docteur a récemment été officiellement nommé Global Yamaha Ambassador, une décision qui laisse présager les plans futurs du constructeur basé à Iwata et du VR46, mais pas avant 2025. Ces derniers jours, Lin Jarvis a dû admettre à Speedweek.com : «L’année prochaine n’est pas le bon moment pour équiper une autre équipe satellite“.