Francesco Bagnaia renoue avec la victoire après les deux chutes de Termas et d’Austin et reprend la tête du Championnat du Monde MotoGP. Valentino Rossi était également là pour célébrer son triomphe, arrivé à Jerez pour être proche de ses élèves de la VR46 Academy. Un week-end qui a dépoussiéré de nombreux souvenirs, grâce à la présence de « vieilles stars » telles que Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo, avec le Docteur (nouvel ambassadeur Yamaha) dans la case Ducati pour embrasser son champion.
Dans le passé, Valentino Rossi avait très peu de raisons de faire la fête dans le garage Ducati, maintenant la musique a changé. Bagnaia se charge de jouer le rôle de chef d’orchestre, entonnant des mélodies triomphales qui nous laissent déjà entrevoir le rappel du champion du monde. Dans une vidéo post-compétition, l’enseignant embrasse l’élève : « Très bien fait. Tu étais celui qui avait le plus de caoutchouc à la fin, tu étais parfait“. Le coureur de Chivasso répond : «j’ai été prudent“.
Le secret de Valentino Rossi et Bagnaia
Il y a de la place pour les blagues, cette fois ‘Pecco’ n’a pas atteint la pole position et cela ressemble presque à une arme gagnante. Le crash au Texas brûle encore, lorsqu’il s’est écrasé alors qu’il était en tête, talonné de près par la Honda d’Alex Rins. Sur le mouillé en Argentine, une glissade peut arriver, mais à Austin, ce n’est pas acceptable. Valentino Rossi se tourne vers les ingénieurs de Borgo Panigale. « je lui ai dit que (réussir) qQuand ça démarre mal, quand ça fait mal en essais ou en qualifications. S’il démarre bien le week-end, c’est le problème ! S’il démarre fort, décroche la pole position et domine toujours, il a un excès de confiance et en souffre ensuite. Si ça commence plus loin, alors c’est parfait“.
Une philosophie que partage également le chef technicien Christian Gabbarini : «Si le week-end commence bien alors il est distrait“. Valentino Rossi acquiesce et lui fait écho : «C’est vrai, c’est le problème ! S’il commence fort, obtient la pole, domine, tout ça, alors son arrogance l’emporte sur lui. Il devient trop sûr de lui, puis le fout en l’air. Si ça commence loin, alors c’est parfait“. La Direction de Course l’a contraint à céder la place à Jack Miller pour un dépassement trop risqué, cela aussi a peut-être joué en sa faveur… »Qui sait, s’ils ne t’avaient pas donné cette pénalité, peut-être…“. Francesco Bagnaia conclut en riant : «je serais tombé !“.