Oscar Haro, ancien directeur sportif de LCR Honda, a commenté la victoire d’Alex Rins et de son ancienne équipe au Texas. Un triomphe dû à la chute de Francesco Bagnaia sur Ducati alors qu’il menait la course dominicale. Une journée historique pour l’équipe de Lucio Cecchinello, qui après de nombreux efforts humains et financiers renoue avec la victoire après quatre ans. Il y a une certaine tension dans les stands de Borgo Panigale qui pourrait conduire à de futurs bouleversements.
LCR renoue avec la victoire en MotoGP
Le tracé d’Austin a toujours été favorable au style de pilotage d’Alex Rins, ici il a gagné avec Suzuki et l’a répété magistralement avec Honda. Sur un vélo qui, ces dernières années, n’a fait ses preuves qu’avec Marc Marquez. La dernière victoire de l’équipe LCR porte cependant la signature de Cal Crutchlow. « Je suis content pour Lucio, ça fait depuis Argentine 2019 qu’on n’a pas gagné de course avec Crutchlow. J’ai passé 21 ans aux côtés de Lucio Cecchinello et il n’y a personne comme lui“.
Jusqu’où Alex Rins peut-il aller ? Difficile d’anticiper les chronos, le véritable championnat du monde débute à Jerez, première étape du long tour européen. « Nous devons attendre la prochaine course et voir ce qu’il va faire. La différence se fait par le pilote et non par la moto, même si la Ducati a une longueur d’avance. Alex Rins est heureux au Texas, Pecco Bagnaia a fait une incroyable erreur“.
Les propos de Bagnaia
Lors de l’émission Paddock-TV de Franco Bobbiese diffusée sur YouTube, Oscar Haro évoque également la chute de Francesco Bagnaia au GP des Amériques, critiquant son attitude d’après-course et soulignant l’absence de leader dans la catégorie reine. Son propos n’a certainement pas plu à Gigi Dall’Igna qui l’a invité à un bain d’humilité. Dans le passé, les relations entre le directeur général et Andrea Dovizioso se sont déséquilibrées en raison de certaines déclarations. « À Pecco le mérite d’avoir gagné samedi, à lui la responsabilité de l’accident. Il a la meilleure moto disponible, les coureurs s’écrasent, le seul qui s’est écrasé sans faute est Alex Marquez. Quand tu es à moto, il faut être pilote, il faut gagner son salaire et se donner à 120%… Pour moi, il a merdé d’aller contre Ducati en disant « c’est pas ma faute »“.
L’absence d’un vrai leader
Enfin, Oscar Haro souligne comment dans un MotoGP de plus en plus robuste, difficile et compliqué par l’aérodynamisme et la puissance du moteur, où les accidents sont à l’ordre du jour, il manque un véritable leader du calibre de Giacomo Agostini, Valentino Rossi et actuellement Marc Marquez. . « Les gens veulent rêver et le rêve vous est donné par quelqu’un de différent des autres. En MotoGP, vous n’avez personne comme ça. Il y a des coureurs qui peuvent tout gagner, mais les gens veulent un spectacle, une personne spéciale… Je ne veux pas manquer de respect aux autres coureurs ; mais au cours des trois dernières années, Joan Mir, Quartararo et Bagnaia ont gagné. Avec tout le respect que je vous dois, qui connaît ces trois-là ? Il y en a trois qui ont gagné parce qu’il en manquait un, et c’est ce qui manque en MotoGP. Ce qui manque, c’est quelqu’un qui est le leader, qui fait des choses spéciales là où le reste n’arrive pas“.
Photo : MotoGP.com