C’est un Maverick Vinales résolument serein qui débarque à Jerez à la veille des premiers essais libres du GP d’Espagne. Le pilote Aprilia vient de rentrer d’un moment historique vécu à Austin, mais il y a plus derrière le résultat obtenu en piste. L’Espagnol semble avoir enfin trouvé le bon équilibre, ou plutôt le bon équilibre, et est désormais déterminé à en tirer le meilleur parti en MotoGP. C’est désormais le premier rendez-vous à domicile de cette saison 2024, il ne s’attend pas à faire comme au Texas mais il ne s’empêche pas non plus d’en rêver…
Le MotoGP au défi de Jerez
« Ce serait un rêve de répéter cela, mais soyons réalistes, chaque week-end est différent ». Maverick Vinales ne veut pas se mettre une pression inutile. Le résultat à Austin est certainement une grosse injection de confiance dont il avait besoin, mais il réitère que l’épreuve d’Andalousie sera un défi pour tout le monde, en particulier pour les nombreux Espagnols présents en MotoGP. « Nous devons repartir d’où nous nous sommes arrêtés à Portimao et Austin, alors si tout se passe bien, nous serions certainement heureux ! » Il s’agit cependant d’une catégorie reine, déjà nettement plus rapide que l’année dernière. À votre avis, à quoi est-ce dû ? « À la nouvelle génération de pneus, plus compétitifs, et à l’amélioration de l’aérodynamisme, qui a un grand effet surtout lors de l’entrée dans les virages et des freinages ultérieurs » » est la réponse de Vinales. En ce qui concerne l’ensemble cycliste, l’Aprilia a amélioré sa vitesse de virage par rapport à l’année dernière, mais il lui manque encore un petit quelque chose. « Je sais que je dois m’améliorer dans les virages lents, et il y en a beaucoup à Jerez, pour pouvoir essayer d’en faire plus dans les virages rapides » Il admit.
« Cette joie seulement quand Valentino gagnait »
Cependant, les pensées ne peuvent s’empêcher de revenir à la joie vécue à Austin. « Nous avons écrit l’histoire, c’est quelque chose de fantastique pour l’équipe, pour Aprilia » dit Vinales. « Tout le monde était content, cela ne m’était jamais arrivé, je n’ai vu cette joie que lorsque Valentino a gagné. » Lui en particulier a été très ému, la raison se trouvant dans les années difficiles vécues en MotoGP. « Je n’étais pas à ma place avant » commenta l’Espagnol. « Ce n’était pas facile, c’était souvent comme se heurter à un mur. Jusqu’à l’année dernière au Qatar, où j’ai réussi à trouver le bon équilibre et à briser ce mur, maintenant j’en récolte les fruits. Qu’est ce qui a changé? « Je ne peux pas dire : je me lève, je travaille, j’essaie de faire simple, de profiter du temps passé avec ma famille et de ce sport. Les choses simples. Maverick Vinales est serein, souriant et confiant : il peut désormais véritablement devenir un « danger public » en MotoGP.
Photo : Aprilia Racing