Le paddock MotoGP a fermé ses portes après la course d’Assen, les rumeurs du marché continueront encore longtemps, au moins jusqu’au GP de Silverstone. Entre Marc Marquez et Honda, la corde n’a jamais été aussi serrée, mais elle n’est pas encore rompue, car une rupture de contrat anticipée n’est pas une voie facile. Ce n’est pas dans l’ADN du Hrc de jeter l’éponge face aux crises et de penser à un adieu au championnat du monde à la Suzuki, comme on entend des rumeurs infondées.
Une Honda qui coule les pilotes
En 2021, le Golden Wing a renouvelé son contrat avec le MotoGP jusqu’en 2026 et rien n’indique que le constructeur le plus titré de l’histoire quittera le championnat, encore moins qu’il ait oublié de fabriquer des motos compétitives. Des crises comme celle-ci ont été résolues par le passé par Honda Motor Company, et HRC en particulier, qui ont toujours su faire le bon choix, tant en cherchant des solutions sur le plan technique que dans l’organigramme sportif. Le problème est que le retard du RC213V se répercute sur la santé de ses pilotes. Et cela ne concerne plus seulement le deuxième pilote, mais aussi le sextuple champion de la catégorie reine. Pour corriger l’erreur fondamentale, il faudrait mettre le moteur en marche, ce qui est impossible selon la réglementation, tant et si bien que des concessions “extraordinaires” sont envisagées.
Le moment “non” de Marc Marquez
Depuis la blessure à Jerez en juillet 2020, la chance n’accompagne plus Marc Marquez, 30 des 60 courses disputées ont été perdues pour cause de blessures, d’opérations et de convalescence. En 2023, il a raté cinq courses sur huit. “J’ai besoin de m’arrêter, de me reconstruire physiquement, voire mentalement car je suis dans l’un des pires moments de ma carrière sportive, à part la blessure. Mais cela aide beaucoup que je sois dans l’un de mes meilleurs moments sur le plan personnel et c’est ce qui me sauve“. Les réunions managériales ont déjà commencé et, bien que Marc ait catégoriquement démenti s’être offert à KTM, il ne faut pas oublier que jusqu’à fin 2024 il est officiellement lié à Honda avec le contrat le plus lucratif de l’histoire.
Pas de changement à l’horizon
Difficile de prédire ce qui va se passer d’ici août, même si les déclarations de son frère Alex, qui a réussi à s’émanciper de la société japonaise il y a un an, semblent révélatrices. Après la course en Hollande, où le pilote Gresini a terminé à la sixième place, il a prévu un été relaxant pour les deux. “On va essayer de s’amuser, sûrement qu’il en a plus besoin. Laissez-le récupérer physiquement, ce qui est le plus foiré“.
Honda semble être dans un état de confusion du point de vue de l’évolution de la RC213V, mais depuis quelques saisons déjà. “J’ai déjà dit l’année dernière, que je voulais m’en sortir“. Et son frère Marc part-il ou reste-t-il ? “Je n’entrerai pas dans cette décision. Je pense que c’est quelque chose que, comme tout pilote, il doit ressentir… Je ne lui conseillerais jamais de résilier un contrat. Tu dois suivre ton instinct et faire ce que tu ressens sur le moment, comme je me sentais l’année dernière“. Avec les portes des équipes d’usine blindées, l’alternative serait juste une année sabbatique.