Le championnat du monde MotoGP a débuté par une victoire de Pecco Bagnaia. Dans quelle mesure la course au Qatar peut-elle préfigurer la saison 2024 ? Ducati reste certes le constructeur favori pour la Triple Couronne, mais peut se targuer d’une longue liste de candidats. KTM n’est certainement pas resté les bras croisés pendant l’hiver et Brad Binder, accompagné du talentueux rookie Pedro Acosta, va donner beaucoup de fil à retordre à l’équipe Rouge. Et Aprilia ne peut pas être négligée, malgré quelques problèmes d’adhérence lors de la course de dimanche. Le point de vue du directeur de course Loris Capirossi, présent professionnellement à chaque Grand Prix.
Une saison MotoGP passionnante
Le podium au Qatar a vu Bagnaia, Binder et Martin occuper les trois marches. Sera-ce le miroir de la Coupe du Monde 24 ? Difficile de faire des pronostics à moyen et long terme, avec Marc Marquez 4ème qui a encore un potentiel inexprimé avec la Ducati, avec Pedro Acosta pour sa première course en MotoGP, avec Enea Bastianini qui va tout mettre en œuvre pour regagner une place dans l’usine team , Bezzecchi qui n’a pas encore fait connaissance avec la Desmosedici GP23. Loris Capirossi peut se vanter avec son CV de 328 courses disputées, 29 victoires, trois titres mondiaux, ainsi que d’un rôle central de directeur de course. Une chose est sûre après le GP de Losail : «Samedi, en Sprint, nous avions trois constructeurs différents sur le podium. Ce sera fascinant…« .
Bagnaia reste favori
Pecco Bagnaia est le pilote à battre, fraîchement sorti de deux Championnats du Monde consécutifs dans la catégorie reine et vainqueur de la première manche. Un champion qui peut et veut devenir une légende et qui a immédiatement démontré qu’il ne voulait certainement pas s’installer. Au Qatar, presque tout s’est joué après l’extinction des feux, avec une patte de félin qui l’a immédiatement placé devant son adversaire direct Jorge Martin. « Il était très doué pour interpréter le début. Avec agressivité en cas de besoin. C’est le plus fort qui soit en ce moment – dit Capirex à ‘La Gazzetta dello Sport’ -. Au fil des années, il a beaucoup grandi, et maintenant il défend vigoureusement le numéro un qu’il porte sur sa coque.« .
L’ascension de Márquez
Le pilote piémontais de l’équipe Lenovo Ducati a grandi non seulement techniquement, mais aussi d’un point de vue psychologique et de caractère. Aussi « c’est quelqu’un qui apprend beaucoup et est toujours attentif à tous les détails. Puis les années précédentes, il a fait quelques erreurs, mais c’est normal, car si on veut aller vite, il faut prendre des risques. Pendant ce temps dimanche, il a tout fait parfaitement« . Ce ne sera pas un championnat monotone, la liste des adversaires est certainement longue et parmi ceux-ci il y a aussi Marc Márquez, malgré un Desmosedici moins actualisé. Après onze ans passés avec la Honda RC-V, il lui faut encore du temps pour connaître tous les secrets du prototype émilien. « Dès qu’il maîtrisera un peu plus l’équipe et la moto, il sera très fort. Et cela ne prendra pas beaucoup de temps, dans quelques courses il sera prêt« .
Photo Instagram @capirossiloris