Nous sommes presque dans les dernières étapes de cette saison 2023. Une année au cours de laquelle beaucoup disent que nous attendions plus, par exemple de la part d’Aprilia, qui semblait un candidat idéal pour tenter de mettre des bâtons dans les roues de Ducati, qui au contraire continue de vaincre la compétition et doit bel et bien faire face à la lutte « fratricide » pour le titre. Mais il y a un détail important à considérer qui est souvent oublié. Aprilia, en plus d’affronter pour la première fois une année avec quatre motos, en est également à sa première saison sans concessions. Pensiez-vous vraiment qu’il n’y avait pas de répercussions ?
Aprilia, la transition
Rappelons la situation du constructeur vénitien jusqu’à l’année dernière. Le chemin pour devenir l’un des meilleurs constructeurs du MotoGP a été très long et semé d’embûches, mais il a également pu profiter de certaines conditions favorables par rapport aux autres. Vous souvenez-vous de ce qu’ils ont prédit ? C’est facile à dire : le constructeur en question disposait de neuf moteurs pour l’ensemble du championnat au lieu des sept autorisés pour tous les autres. Il faut ajouter que le cahier des charges n’a pas été figé, mais qu’il a été possible de poursuivre le développement technique au cours de la saison en cours.
Elle a alors accordé six wild-cards avec son propre pilote d’essai au lieu de trois, et il n’y avait pas de limite maximale pour les tests, y compris ceux que pouvaient effectuer les pilotes officiels. Bien sûr, il y a désormais quatre coureurs en action grâce à la nouvelle équipe satellite, mais ce n’est clairement pas la même situation. KTM avait « prévenu » en début de saison, le choc était inévitable compte tenu du changement drastique des conditions. Partant de ce fait, le commentaire sur ce qu’ont fait les coureurs ne peut être que partiel et à cela il faut ajouter d’autres variables.
2023 jusqu’à présent
Aleix Espargaro, 5ème avec 177 points, vit une saison à deux faces. Il est vrai qu’il a remporté trois courses, jamais autant dans sa carrière en MotoGP, auxquelles s’ajoutent une troisième place et des classements constants dans le top 5-top 10, à deux exceptions près. Mais par rapport à 2022, sa meilleure année, il a enregistré encore plus de zéros, jusqu’à sept (six abandons et un classement hors points) entre Sprints et courses longues. A 165 points se trouve Maverick Vinales, qui en est à sa deuxième saison complète avec Aprilia : 8 zéros au compteur entre les places hors points et les abandons, pas si bien équilibrés par les cinq podiums saisonniers, le dernier en Indonésie.
Au RNF, la situation est plus difficile à évaluer : Miguel Oliveira, 13ème avec 73 points et ayant subi deux blessures (ce n’est pas de sa faute), met forcément plus de temps à rattraper le temps perdu en RS-GP, même s’il s’en est approché. sur le podium à certaines occasions. Enfin, Raul Fernández est le pilote qui en a plus que les autres besoin pour s’adapter à l’Aprilia, sans oublier que lui aussi a dû faire face à une blessure au cours de l’année. Il est pour l’instant 19ème au classement général avec 39 points au total, avec cinq top 10 au compteur sur 9 points de classement.
Photo : Aprilia Racing




