Les critiques et les doutes à l’égard de Jack Miller ne manquent pas en raison de ses performances incohérentes. Même lors de sa première année avec KTM, il a confirmé la tendance qui l’avait déjà caractérisé chez Ducati et son objectif lors de sa deuxième saison sur la RC16 sera certainement de s’améliorer dans cet aspect. Son contrat arrive à expiration et les défis ne lui ont jamais fait peur, il croit aveuglément en lui-même et aux personnes qui travaillent avec lui.
Miller et le calendrier MotoGP
L’année prochaine, les pilotes seront appelés à affronter 22 grands prix, soit un total de 44 départs, y compris les courses de sprint. Un engagement que certains jugent excessif, mais auquel Miller est prêt à faire face sans problème : «C’est clair qu’en fin de saison je suis fatigué – il a dit à Speedweek – mais je suis payé pour courir 44 courses. La course à pied est ce que j’aime et, de mon point de vue, plus nous faisons de courses, plus l’année passe vite.».
L’Australien a également été interrogé sur la possibilité de réintroduire la règle de l’écart (éliminant les pires classements du classement) pour neutraliser tout problème de pneus ou de blessures. Voici sa réponse : «Une sorte de joker… Je comprends, parfois un pneu fonctionne mieux qu’un autre, c’est la vie. J’ai traversé un moment difficile lorsque j’ai perdu le titre Moto3 face à Alex Marquez. J’ai passé beaucoup de temps à blâmer tant de gens sauf moi-même. Il m’a fallu du temps pour comprendre que c’était en fait moi qui avais perdu le championnat, c’était de ma faute. Dans ce monde, quand ça marche, c’est parfois difficile de l’admettre. Tout le monde passe une journée avec de mauvais pneus».
Le personnage de Jack
Miller a exprimé à plusieurs reprises sa déception lorsqu’un pilote s’est plaint de quelque chose. Selon lui, il faudrait moins parler, surtout si cela implique de dénigrer le travail de notre marque. Pour sa franchise il est très apprécié dans le paddock et ses équipiers parlent souvent en bien de lui : «Peut-être que certains me perçoivent différemment des autres – explique – et beaucoup pensent que je suis un Australien fou. Mais au final, nous passons beaucoup de temps ensemble avec l’équipe, ces personnes deviennent notre famille. Il faut se sentir à l’aise et avoir hâte d’arriver à la box».
L’approche de Jack du milieu MotoGP vient de la façon dont il a grandi et qui l’a amené à se comporter de manière constructive envers son entourage : «J’ai grandi avec beaucoup de gens autour de moi. Lorsque vous arrivez en Europe et vivez chez d’autres personnes, vous apprenez à ne pas créer de problèmes, car sinon vous risquez d’être expulsé et de n’avoir nulle part où dormir. Vous apprenez à ne pas réagir à tout. C’est mon personnage, je veux que tout le monde se sente bien. On a une belle vie dans ce monde et avec ce métier, ça ne sert à rien de poser des problèmes».
Photo: KTM Courses