Jorge Martin redécouvre le tour le plus rapide à l’issue de la première journée d’essais libres à Austin. Avec sa Ducati il arrête le chrono en 2’02″178 devant Francesco Bagnaia de 63 millièmes. Le Madrilène de l’équipe Pramac est passé très près du chrono réalisé l’an dernier qui lui a valu la pole position sur le COTA. Encore plus admirable quand on sait qu’il avait de la fièvre, un mal de gorge et qu’il était sous l’emprise d’antibiotiques.
Jorge ‘Martinator’ dans Texan Friday
Jorge est redevenu le « Martinator » capable de mettre tout le monde derrière lui. À Austin, il a eu quelques problèmes initiaux, il s’est senti fatigué, a eu du mal à enchaîner quelques tours consécutifs. « Demain j’irai mieux», assure le pilote Ducati Pramac. Pas facile dans des conditions sanitaires précaires de trouver un bon réglage pour le vélo, le juste équilibre entre agilité et capacité à bien aborder les bosses. L’asphalte texan est parsemé de nids de poule, notamment aux virages 1, 12, 15 et 19. La commission de sécurité en avait parlé l’année dernière, ils avaient assuré qu’ils asphalteraient une partie de la piste, mais rien n’a été fait. « Je ne me plains pas. Je m’y attendais et je ne l’ai même pas commenté dans les stands, mais il doit être amélioré“.
Premiers signes du marché des pilotes MotoGP
Le feeling avec la Desmosedici GP23 est bon, bien plus que la version 2022. Ici en ligne droite il a réussi à récupérer 8 km/h, grâce surtout à la nouvelle configuration aérodynamique. Entre ses mains, il a une belle opportunité de démontrer toute sa valeur, dans un championnat si limite que le titre MotoGP n’est pas une chimère même pour un pilote d’une équipe satellite. Une condition qu’il a dû poser avec amertume, après que le constructeur émilien ait préféré Enea Bastianini pour l’équipe d’usine. A tel point qu’il peut aussi évaluer d’éventuelles sirènes du marché, puisqu’une clause dans le contrat lui permettrait de changer de constructeur sans trop de contraintes.
Yamaha n’a jamais démenti son intérêt pour le Madrilène. Après que Toprak Razgatlioglu ait testé la M1 à Jerez, il a partiellement révélé ses cartes et a clairement indiqué qu’il souhaitait remplacer Franco Morbidelli. Parmi les candidats possibles il y a aussi Jorge Martin qui lance un signal d’ouverture au géant japonais. « Il est trop tôt pour en parler, mais je suis ouvert à toute proposition“. Dans le garage Iwata il aurait certes un support technique officiel et surtout un contrat plus conséquent, mais il se retrouverait face à une Yamaha M1 encore fluctuante. Le choix ne sera pas facile.
Photo : MotoGP.com