Cinquième manche MotoGP de la saison pour Joan Mir qui n’a pour l’instant récolté que 5 points au classement mondial. Au Mans Sprint, il termine 14e, plus le temps passe et plus l’intolérance envers la Honda RC-V grandit. Son coéquipier Marc Marquez s’est battu pour le podium avant de prendre la cinquième place à l’arrivée. L’ex-pilote Suzuki avoue avoir l’impression d’être en haute mer, une situation qui n’est pas facile et qui pourrait entraîner des bouleversements devant lui.
Joan Mir en apnée avec la Honda
Pendant le week-end français, Joan Mir a également testé le nouveau châssis Kalex mais sans résultats positifs. Chaque débriefing de cette saison MotoGP est un triste monologue, il espère s’améliorer mais il sait que ce ne sera pas facile de s’adapter à l’équipe et à la moto. Cette fois le pessimisme va encore plus loin : «L’équipe ne comprend pas ce dont j’ai besoin pour aller vite et ce que je dois faire pour rouler au mieux avec cette moto. Je sais piloter, mais quand j’essaie d’attaquer, tout se complique. Ils doivent comprendre mon style“. Une demande très explicite pour la boîte Honda et le top management, mais la vôtre est une demande déjà formulée par beaucoup par le passé et restée lettre morte.
Nous avons souvent entendu dire que nous devions changer notre style de conduite, qu’un prototype avec un moteur V4 était différent d’un quatre cylindres en ligne. Des mois plus tard, cependant, Joan Mir n’a pas réussi à faire de progrès. « Je peux changer quelque chose en tant que pilote, mais pas tout, donc c’est un compromis. Nous n’avons pas pu faire fonctionner le vélo, nous avons pris la mauvaise direction et je ne peux pas attaquer», a ajouté le champion MotoGP 2020. «L’équipe et moi devons continuer à travailler pour comprendre comment tirer le meilleur parti de cette moto. J’essaie de changer un peu mon style de conduite pour trouver ce qui fonctionne le mieux, mais nous ne sommes pas encore là où nous aimerions être“.
Les temps chez Suzuki
La frustration rappelle la sensation magique avec la Suzuki GSX-RR : «Ici, l’année dernière, avec la Suzuki, je tournais une seconde plus vite… Ce n’est donc pas que j’ai oublié comment piloter, c’est juste qu’il faut comprendre ce dont on a besoin pour profiter de mon style de pilotage.“. Être loin de la zone supérieure démoralise le coureur majorquin, en ce moment nous avons besoin d’un regain de confiance : « Je veux gagner. C’est très difficile pour un coureur comme moi de me voir dans la position où je suis. Ma motivation est de gagner des courses, d’obtenir des podiums, d’être dans le groupe de tête. C’est mon carburant. Et je n’ai pas eu ce carburant depuis longtemps, donc j’en ai besoin“.
L’autre ex-pilote Suzuki Alex Rins a terminé 11e de la course sprint du Mans. Après avoir fait quelques tours derrière Joan Mir, il a un peu étudié le comportement de la moto d’usine. Pour le moment, le châssis Kalex n’est pas encore arrivé au garage LCR : «Voyons quand il arrivera et si nous pouvons l’utiliser. Honda décide et je respecte sa décision“. Pour l’instant il n’y a rien d’autre à faire.
Photo : MotoGP.com